Le groupe Smartwings a déposé une demande auprès du tribunal municipal de Prague pour protéger ses compagnies de leurs créanciers. Smartwings et Czech Airlines vont ainsi profiter de la nouvelle législation « lex covid » publiée en juillet par le gouvernement tchèque qui devrait leur permettre d’obtenir un moratoire sur le remboursement de leurs dettes.
Cela devrait leur donner le temps nécessaire pour prendre les mesures qui s’imposent pour restructurer leurs coûts et se mettre en condition pour sortir de la crise. Elles devraient donc essayer de renégocier leurs contrats avec les banques, les créanciers et les sociétés de leasing.
Le groupe Smartwings affirme que le recours à cette protection n’a été rendu nécessaire que par les conséquences économiques de la pandémie, ses deux compagnies ayant été bénéficiaires l’année dernière. Smartwings avait ainsi enregistré un bénéfice avant impôts de 6,97 millions d’euros – malgré les difficultés entraînées par l’immobilisation de ses Boeing 737 MAX (qui représentent huit de ses 35 737). Quant à CSA, elle était tout juste bénéficiaire, de 3 millions d’euros.
En revanche, comme toutes les compagnies aériennes, les derniers mois ont été très difficiles. Le groupe a perdu 95% de son trafic sur la période entre avril et juin et reste à un niveau inférieur de 80% à celui de 2019 en juillet et août. Jusqu’à présent, le groupe n’avait bénéficié d’aucune aide gouvernemental.