A peine lancée, Play prépare déjà sa transformation. La jeune compagnie islandaise, qui a pris la place laissée vacante par Wow Air, souligne que ses deux premiers mois pleins d’opérations se sont relativement bien déroulés et que la tendance pour septembre est bonne. Elle se prépare donc à développer son activité avec deux grands projets : l’accroissement de sa flotte et la transformation de son modèle du point-à-point vers le hub-and-spoke.
En ce qui concerne sa flotte, elle est actuellement constituée de trois appareils, trois Airbus A321neo acquis en leasing qui lui ont permis de lancer ses opérations à la fin du mois de juin. Au mois d’août, elle a signé deux lettres d’intention avec deux lessors, sécurisant ainsi six appareils supplémentaires pour monter en puissance. Elle souligne qu’elle est parvenue à obtenir des conditions plus avantageuses qu’elle ne l’avait prévu dans son plan d’affaires, réussissant à abaisser de jusqu’à 24% les conditions financières par rapport à ce qu’elles étaient avant la crise.
Le premier accord porte sur deux A320neo. Ils ont été produits en 2020 mais rejoindront la flotte au premier trimestre 2022. Le second accord porte sur trois A320neo et un A321neo. Ceux-ci seront livrés neufs d’ici le printemps 2023. Par ailleurs, Play se trouve en phase de négociations finales pour un dixième appareil, qui pourrait lui aussi rejoindre la flotte dès le printemps 2022, lui permettant d’exploiter six Airbus au moment où elle lancera ses opérations vers l’Amérique du Nord.
Cet événement marquera un tournant dans la courte vie de la compagnie. En effet, Play a pour le moment adopté un modèle point-à-point, prévoyant de relier Reykjavik à six destinations européennes à l’année et quatre saisonnières. Avec le début des opérations vers les Etats-Unis, elle transformera sa base en plateforme de correspondances, avec toutes les contraintes opérationnelles que cela implique. Ses équipes vont donc devoir travailler à l’intégration des opérations transatlantiques et leur marketing. Elles seront également renforcées de 150 à 200 personnes.
En ce qui concerne son démarrage, Play estime qu’il est satisfaisant. Le mois de juillet a pourtant été difficile, marqué par une résurgence des cas de covid-19 en Islande qui a entraîné un report des voyages et une stagnation des réservations. En revanche, après avoir atteint un pic début août, le taux d’infection a diminué et les réservations sont reparties à la hausse. Ainsi, la low-cost a transporté 17 300 passagers en août contre 9 900 en juillet. Le taux de remplissage oscille entre 41,7% et 46,4%. Play s’attend toutefois à ce que la demande continue d’augmenter en septembre. Reste à passer l’hiver, qui s’annonce toujours incertain.