En marge de l’assemblée générale de l’IATA (Association internationale du transport aérien), qui s’ouvre le 5 juin à Istanbul, Benjamin Smith, le directeur général d’Air France-KLM, s’est exprimé sur l’été que s’apprête à vivre le groupe. « Nous sommes bien mieux positionnés que l’année dernière opérationnellement », affirme-t-il, ayant davantage pu accompagner la reprise et anticiper le pic estival qu’en 2022 – où il avait fallu redémarrer très vite. La pression sur les services et les systèmes sera donc soulagée.
Si quelques difficultés pourraient se faire sentir chez Transavia Pays-Bas pour assurer sereinement le programme de vols, Air France- KLM ne connaît pas de pénurie de capacités. « Nous avons des livraisons qui sont retardées mais nous ne manquons pas d’avions. Et, heureusement, nous n’avons pas le même problème de pénurie de pilotes qu’aux Etats-Unis », explique-t-il en précisant que la compagnie a le nombre de pilotes nécessaires à ses opérations mais qu’il fallait davantage de capacités à former pour l’avenir. Les effectifs de personnel navigant commercial sont également tout à fait adaptés. Les seules difficultés réelles en termes de recrutement se situent au niveau des mécaniciens, « très demandés » par les compagnies mais aussi les industriels.
De fait, Benjamin Smith affirme que les problèmes de disponibilité qui touchent actuellement le GTF de Pratt & Whitney qui équipent les Airbus A220-300 d’Air France (et les Embraer E2 de KLM) n’ont pas d’impact significatif sur les opérations. « Ce n’est pas rare que l’entrée en service de nouveaux appareils s’accompagne de problèmes de ce type. Ce n’est pas un problème de sécurité, mais plutôt de jeunesse et de disponibilité parce que les moteurs doivent être déposés plus souvent, plus vite qu’il ne faudrait. » Air France a actuellement reçu 24 des 60 exemplaires fermes qu’elle a commandés pour remplacer ses Airbus A318 et A319 – et certains A320. Elle attend toujours la livraison des autres appareils d’ici 2025.
L’autre partie de sa flotte moyen-courrier, les A320 et A321, devrait également être prochainement remplacée. « Nous prendrons une décision dans les prochaines années pour cette partie de la flotte. Nous avons plus de temps », confirme-t-il. Pour rappel, Air France-KLM est depuis peu client de la famille A320neo, dont le groupe a commandé une centaine d’exemplaires pour renouveler les flottes (de Boeing 737-800) de KLM et Transavia, ainsi qu’augmenter les capacités de Transavia France, à qui le premier appareil devrait d’ailleurs être livré cet automne.