Le successeur de l’aéroport international de la ville de Mexico (AICM) ne verra peut-être jamais le jour. Le président élu du Mexique Andrés Manuel Lopez Obrador a décidé de soumettra à une consultation populaire la poursuite de la construction du nouvel aéroport de Mexico (NAIM), après s’être déclaré lui même plutôt hostile au projet durant sa campagne.
Andrés Manuel Lopez Obrador sera investi le 1er décembre à la tête du pays, mais la date du référendum pourrait intervenir dès le 28 octobre prochain.
Les travaux de nivellement, de drainage et de fondation avaient pourtant démarré depuis deux ans dans l’ancien lit du lac Texcoco, aujourd’hui pratiquement asséché. Le projet remporté par le cabinet britannique Forster+Partners (aéroport de HKG, Terminal 5 à LHR…) et l’architecte mexicain Fernando Romero avait été présentée en septembre 2014, le nouvel aéroport devant initialement entrer en service en octobre 2020 (date désormais repoussée au second semestre 2022) pour remplacer l’actuel aéroport Benito Juarez, situé au coeur de la ville et aujourd’hui complètement saturé.
La première phase du projet a été conçue pour permettre d’accueillir 68 millions de passagers par an, alors que l’actuel aéroport en a accueilli plus de 44 millions l’année dernière (trafic en hausse de 7,2%).
Selon le groupe gestionnaire du futur aéroport (GACM), l’annulation du projet engendrerait un coût de 120 milliards de pesos (5,4 milliards d’euros) alors qu’un total de 70 milliards de pesos aura déjà été investi d’ici la fin de l’année (3,1 milliards d’euros).
À titre de comparaison, le coût total de la construction du NAIM est estimé à un total de 285 milliards de pesos (12,7 milliards d’euros).
De nouvelles pistes pour combler une possible annulation du projet
En plus de développement de la plateforme internationale de Toluca et du retour de certaines compagnies, un autre projet a été défendu par l’équipe entourant Andrés Manuel Lopez Obrador durant sa campagne.
Il s’agit de l’utilisation de la base aérienne de Santa Lucía (BAM-1), qui pourrait accueillir deux nouvelles pistes pour un usage commercial.
Ce projet paraît cependant bien illusoire au regard des travaux déjà entrepris pour la construction du NAIM.