Comme on pouvait s’y attendre, le pôle régional d’Air France héritée des anciennes compagnies Brit Air et Régional va subir une très importante et très rapide réduction de voilure dans les prochains mois. HOP! est en effet la grande victime de l’accélération de la restructuration décidée par Air France pour son activité court-courrier, déficitaire certes, mais aussi cible d’exigences drastiques de la part du gouvernement français sur le plan de l’environnement.
Seront ainsi fermées des lignes au départ de Paris-Orly pour lesquelles une alternative ferroviaire de moins de 2h30 existe, hors alimentation du hub de CDG, ainsi que les lignes les moins rentables, notamment certaines transversales. Le groupe Air France-KLM avait annoncé lors de son assemblée générale en mai dernier qu’il comptait ainsi réduire de 40% les capacités du réseau domestique d’Air France d’ici 2021.
Le plan social que va subir HOP! Sera hélas du même ordre de grandeur, avec la suppression de 40% du total de ses effectifs. Car selon les chiffres communiqués aux syndicats lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire organisé au siège de HOP! aujourd’hui à Bouguenais, près de Nantes, le plan de la compagnie prévoit un total de 1022 suppressions d’emplois équivalents temps plein sur un effectif total de 2400 salariés, dont 328 PNT (pilotes), 286 PNC (Stewart et hôtesses), 291 salariés dédiés à l’activité maintenance, ainsi que 119 salariés dans les fonctions support et administratifs (training, exploitation…).
HOP! pourrait ainsi voir sa flotte amputée de 27 appareils, dont l’intégralité de ses ERJ 145 dans le cadre de la profonde restructuration annoncée pour l’activité court-courrier d’Air France selon les syndicats. HOP! alignait un total de 69 jets régionaux avant le début de la pandémie : 14 CRJ 1000, 11 CRJ 700, 16 E190, 15 E170 et 13 ERJ 145.
Deux des quatre installations liées aux activités Maintenance et Engineering de HOP! Seront par ailleurs fermés : celle de Morlaix (Maintenance lourde CRJ, 300 salariés) et celle de Lille-Lesquin (Entretien en ligne toutes flottes, 57 salariés). Par ailleurs, 12 des 14 bases de personnel navigant (toutes sauf Paris-CDG et Lyon) seront supprimées.