La France désengage des moyens aériens de la bande sahélo-saharienne pour renforcer les effectifs déployés au Moyen-Orient. L’état-major des armées a en effet annoncé ce 18 février le départ dans la matinée de deux Mirage 2000D basés à Niamey, au Niger, pour la base aérienne projetée située en Jordanie, dans le cadre de l’opération Chammal.
« Pour conserver dans la durée une capacité d’engagement significative de la part de la France, nous renforçons les plots aériens », a déclaré le porte-parole de l’EMA, en prévision du prochain retour du porte-avions Charles de Gaulle, actuellement déployé dans le golfe Persique. En parallèle, trois systèmes LRU (lance-roquettes unitaire) ont été déployés dans la région de Tessalit, au Mali, depuis le 14 février.
Malgré le départ des deux chasseurs de l’armée de l’air, « Niamey reste un plot aérien extrêmement important », selon l’EMA, avec un plot logistique, mais également les drones MALE Harfang et MQ-9 Reaper. Deux Mirage 2000C sont encore stationnés au Niger, mais leur rapatriement est « à l’étude », sans qu’il n’ait été possible d’obtenir plus d’informations à ce sujet. « Il est possible qu’il y ait une mise en sommeil temporaire des capacités Mirage 2000 dans la BSS », qui devra être compensée par les Rafale stationnés à N’Djaména au Tchad, ainsi que les autres moyens aériens (hélicoptères entre autres). « Le dispositif évolue en permanence », indique l’EMA, qui assure que « nous ne nous interdisons rien »… même pas un hypothétique envoi de Rafale M en Afrique.