Les ministres de la Défense de l’OTAN, réunis à Bruxelles du 15 au 17 février, ont approuvé une résolution sur le remplacement de la flotte multinationale d’E-3A AWACS. Il s’agira de « développer une capacité » pour succéder aux actuels avions de détection et de commandement aéroportés à l’horizon 2035, sans plus de détails pour l’instant. Le programme d’acquisition pourrait débuter en 2022 pour assurer la continuité des missions de détection, de surveillance, de contrôle ou de commandement au profit de l’Alliance.
L’OTAN possède une flotte de seize AWACS, basés à Geilenkirchen en Allemagne. Des bases avancées à Konya (Turquie), Trapani (Italie), Orland (Norvège) et Aktion (Grèce) permettent aux avions de se rapprocher d’éventuels espaces aériens en cas d’engagement sur un théâtre d’opérations. Des AWACS sont ainsi déployés depuis octobre 2016 à partir de Konya, dans le cadre de la coalition internationale engagés en Syrie et en Irak contre l’organisation terroriste Etat islamique.
La composante E-3A de l’OTAN est composée de 17 pays alliés (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, États-Unis, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Norvège, République tchèque, Royaume-Uni, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Turquie), dont 15 fournissent des membres d’équipage pour opérer les avions (Grande-Bretagne et Luxembourg exceptés).
Les E-3A subissent actuellement un chantier de rénovation de leur avionique – un premier avion est sorti d’usine en décembre dernier – qui devrait s’achever en 2018. Il s’agit d’adapter les systèmes aux normes OACI avec l’intégration d’écrans numériques pour visualiser entre autres les données radar, moteur ou de navigation.