L’US Air Force a annoncé vouloir prendre des mesures pour accélérer le processus de vente de matériels militaires à des pays tiers, le programme FMS (Foreign military sales). L’objectif principal est de réduire le délai entre le moment où la nation émet un souhait d’achat et la réponse définitive de l’US Air Force.
Le constat de la longueur de ce processus aurait été émis à de multiples reprises – tant par les pays importateurs que par les industriels américains – notamment à l’occasion d’échanges lors de salons aéronautiques tels que celui du Bourget et de Dubaï en 2015, et plus récemment le meeting Royal Air Tattoo. « Nous avons remarqué que la majorité des cas était réglée en 90 jours, mais nous pouvons encore améliorer les exigences de développement pour les cas complexes », a déclaré la secrétaire générale de l’US Air Force Deborah Lee James. L’objectif affiché est de réduire d’un mois le délai entre la réception de la demande et l’envoi d’une lettre d’offre et d’acceptation de la part de l’USAF.
Une « Category C » devrait également voir le jour, pour labelliser les programmes les plus complexes, tels que la vente d’avions de combat par exemple – et sans doute les drones – cette catégorie de matériels étant celle dont les dirigeants de l’USAF ont le plus entendu parler lors de leurs échanges au cours des salons.
L’une des premières étapes consiste à développer un nouveau programme de formation pour préparer les « officiers coopération » à leur future mission dans le pays partenaire. Ceux-ci sont en effet envoyés sur place pour suivre et accompagner la mise en oeuvre du contrat. Il s’agit d’élaborer un nouveau « curriculum FMS », afin de recenser et mettre en application les « bonnes pratiques », tout en améliorant les échanges entre les différentes agences, les partenaires internationaux et les industriels américains qui interviennent dans le cadre d’une vente FMS.
Le processus FMS est décrit comme une forme « d’assistance sécuritaire » et « un outil fondamental pour la politique étrangère des États-Unis ». Il s’agit de ventes de matériels militaires dont l’objectif principal est de « renforcer la sécurité des États-Unis ». Le secrétaire d’État détermine les bénéficiaires du FMS, ensuite exécuté par le département de la Défense. C’est ensuite l’agence américaine d’exportation d’armement qui notifie au Congrès la demande du pays tiers, avant approbation finale et signature d’un contrat de gouvernement à gouvernement.
C’est par le biais du programme FMS qu’ont notamment été conclues les récentes ventes de MQ-9 Reaper et de C-130J à la France.