Le ministère suisse de la Défense a récemment rendu publics de premiers éléments concernant l’accident de F/A-18 survenu le 29 août et ayant coûté la vie à son pilote. Le rapport intermédiaire indique que « le service de la sécurité aérienne de la base de Meiringen avait communiqué au pilote une altitude de vol trop basse pour l’espace aérien spécifié ».
Deux F/A-18 des forces aériennes helvètes avaient décollé aux environs de 16h de la base de Meiringen, au centre du pays, le 29 août dernier, afin d’effectuer une mission d’entraînement au combat aérien avec un F-5 Tiger. Le département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports précise que les conditions météorologiques de la région du Susten présentaient des nuages, impliquant un décollage aux instruments et non à vue, « ce qui implique que le second pilote suivait le premier à l’aide du radar de bord, sans que les deux avions aient la possibilité d’établir un contact visuel direct ».
Le contact radio a été perdu quelques minutes après le décollage, peu après que le contrôleur aérien de Meiringen a communiqué au pilote une altitude de franchissement de 10 000 pieds pour lui permettre de poursuivre le vol. Or, les éléments actuels de l’enquête mettent en avant le non-respect de l’altitude minimale de sécurité pour cette zone, indiquée à 14 300 pieds. L’enquête, toujours en cours, doit déterminer les raisons pour lesquelles l’indication de 10 000 pieds a été transmise, mais aussi « l’influence sur la suite des évènements, ainsi que le lien entre la réaction du pilote à cette communication et l’accident ». Le compte-rendu exclut à l’heure toute défaillance technique.
Le département de la défense précise par ailleurs à plusieurs reprise « qu’il s’agit d’une appréciation provisoire des preuves, en vue d’établir les faits et non de viser certaines personnes ». Les enregistreurs de vol ne permettant pas de « fournir des données utilisables », les conclusions définitives ne devraient pas être connues avant la fin de l’année.