Airbus Group a publié ses résultats semestriels le 27 juillet, faisant état d’un chiffre d’affaires stable à 28,8 milliards d’euros, d’un EBIT en retrait de 16,7% à 1,85 milliard d’euros et d’un résultat net en hausse de 15,8% à 1,76 milliard d’euros. Le salon de Farnborough étant en juillet, les prises de commandes sur la période sont moindres qu’en 2015, lorsque le groupe a bénéficié de l’effet Bourget, avec un total de 39,1 milliards de contrats (contre 53,9 milliards en 2015).
L’EBIT du groupe a fortement été impacté par une charge exceptionnelle de plus d’un milliard d’euros sur le programme A400M. Les problèmes sur les boîtes de transmission du moteur, dans l’alliage d’aluminium utilisé pour certaines pièces et dans le développement des capacités de l’appareil ont retardé les livraisons et seuls cinq A400M ont été remis au premier semestre. « L’efficacité industrielle et l’introduction progressive des fonctionnalités de l’A400M sont toujours en retard sur le calendrier et restent un défi », a commenté Tom Enders, le président du groupe. Des progrès ont toutefois été réalisés et une solution temporaire a été trouvée et certifiée par l’EASA pour la boîte de transmission qui permettra aux avions de transport militaires de voler 650 heures avant de devoir faire réviser la boîte de transmission.
Le calendrier de livraisons a toutefois été révisé et des discussions sont en cours avec les partenaires pour évaluer ses implications financières. L’impact pourrait être important, indique Airbus.
Une autre charge de 385 millions d’euros a été inscrite aux comptes à cause du programme A350. L’augmentation des cadences de production est réussie chez Airbus mais la chaîne de fournisseurs a du mal à suivre le rythme, notamment dans le domaine des cabines, ce qui oblige l’avionneur à réduire ses livraisons : une douzaine d’appareils ont été livrés au premier semestre. L’objectif de dix A350 produits chaque mois à partir de la fin 2018 reste toutefois inchangé.
Autre point noir, le programme H225. L’essentiel de la flotte de Super Puma est actuellement clouée au sol et l’impact sur les résultats est encore difficile à estimer pour le groupe.
Ces mauvaises nouvelles ont été compensées par la création de la coentreprise Airbus Safran Launchers et la revente d’une partie des actions détenues dans Dassault, ces événements ayant à eux deux rapporté plus de deux milliards d’euros au groupe.