Airbus Helicopters a annoncé aujourd’hui avoir livré 418 hélicoptères et engrangé des commandes pour 388 machines (353 en comptabilisant les annulations), alors que le secteur des hélicoptères civils traverse toujours l’une des crises les plus difficiles de son histoire car encore très largement impacté par la baisse de la demande de l’industrie pétrolière et gazière.
L’hélicoptériste européen aura ainsi réussi à livrer 23 hélicoptères de plus qu’en 2015, ce qui lui a d’ailleurs permis de largement maintenir sa place de leader mondial sur le civil avec une part de marché de 47% face à ses grands concurrents (pour une MTOW supérieure à 1,3t).
Ainsi, sur un total de 540 hélicoptères destinés à un usage civil ou parapublic (missions EMS, SAR, forces de police, …) livrés dans le monde, 255 ont en effet été produits par la filiale d’Airbus. Airbus Helicopters n’a pas détaillé la répartition des d’hélicoptères livrés cette année, mais il est clair que les catégories d’appareils orientés vers le secteur « Oil & Gas » auront encore particulièrement soufferts en 2016.
Du côté des commandes, l’hélicoptériste européen aura vendu 188 monoturbines légers, 163 biturbines légers (83 H135 et 80 H145), 14 hélicoptères de moyen tonnage (6 H155 et autres hélicoptères de la famille Dauphin ainsi que 8 H175) et 23 hélicoptères de la famille Super Puma.
Selon Guillaume Faury, le président de l’hélicoptériste, « L’année 2016 a été la plus difficile de la décennie pour l’industrie de l’hélicoptère dans son ensemble. En dépit de cette conjoncture complexe, nous avons atteint nos objectifs et poursuivi l’exécution de notre plan de transformation ».
Avec une augmentation des livraisons de 5%, le carnet de commandes d’Airbus Helicopters s’est cependant encore érodé en 2016 avec 766 appareils restant à livrer au 31 décembre, à comparer aux 831 machines de son backlog un an plus tôt (-8%). Il s’était déjà réduit de près de 7% en 2015. Pour les objectifs de cette année, Airbus Helicopters serait satisfait en livrant environ 400 appareils tout en espérant se rapprocher d’un book-to-bill égal à 1.