« En raison de l’ampleur de la crise, il est devenu évident que des mesures additionnelles étaient nécessaires », a commenté Guillaume Faury, le président du groupe Airbus.
La situation est exceptionnelle et les mesures pour y faire face le sont tout autant, avec la suppression de plus de 10% de ses effectifs à travers le monde. Ces réductions de postes seront mises en oeuvre à partir de l’automne jusqu’à l’été 2021 au plus tard.
Le groupe européen emploie 135 000 personnes dans le monde pour l’ensemble de ses activités et 49 000 en France. La branche liée à l’aviation commerciale totalise près de 90 000 salariés, soit six salariés sur dix.
« Ce plan est sans précédent dans l’histoire d’Airbus. Il aurait pu être bien pire. Grâce aux différentes aides des gouvernements, nous avons réussi à éviter des réductions d’effectifs proportionnelles à la réduction de la production », a souligné Guillaume Faury, en rappelant que la baisse d’activité dans l’aviation commerciale était de 40% et pourrait rester à ce niveau durant deux ans.
Les réductions d’emplois concernent approximativement :
● 5 000 postes en France
● 5 100 postes en Allemagne
● 900 postes en Espagne
● 1 700 postes au Royaume-Uni
● 1 300 postes sur les autres sites d’Airbus dans le reste du monde
Elles comprennent également les activités de Stelia Aerospace en France et celle de Premium AEROTEC en Allemagne (mais sans la réduction approximative de 900 postes qui avait été anticipée avant la crise liée à la pandémie). Les réductions d’emplois concernant chaque site industriel seront précisées dans deux jours.
Limiter l’impact social et protéger l’avenir d’Airbus
Le groupe européen va désormais travailler avec l’ensemble de ses partenaires sociaux européens pour « limiter l’impact de ce plan en s’appuyant sur toutes les mesures sociales disponibles, y compris les départs volontaires, les mesures de retraite anticipée, ainsi que le chômage partiel de longue durée pour les activités qui s’y prêtent ». Airbus n’exclut cependant pas encore à ce stade le recours à des mesures forcées.
« Je sais que cela ne plaira pas aux gouvernements ni aux syndicats. Mais le covid-19 est la réalité que je dois affronter », a déclaré Guillaume Faury.