Alors qu’il s’apprête à revendiquer la place de troisième groupe aéronautique mondial (hors avionneurs) avec l’intégration de Zodiac Aerospace en 2018, Safran vient de publier des résultats 2017 largement en croissance. Il accroit ainsi son volume d’affaires tout comme sa rentabilité par rapport à 2016.
Le chiffre d’affaires ajusté du groupe progresse ainsi de 4,7 %, et atteint désormais 16,5 milliards d’euros. Il précise qu’en ne se basant que sur la croissance interne, la croissance serait même de 7,4 %. Cela traduit notamment la hausse d’activité de Safran Aircraft Engines sur le moteur LEAP, tout en maintenant un haut niveau d’activité sur le CFM56. Safran Helicopter Engines est un peu plus en difficulté sur cet indicateur, du fait des difficultés connues par le marché des hélicoptères lourds. La croissance des ventes de moteurs pour les hélicoptères légers – de moindre valeur – ne suffit pas à compenser cette tendance. Les activités de défense et les autres équipements aéronautiques sont eux aussi en progression.
A l’image du mouvement qui embrasse l’ensemble de l’industrie aéronautique, les activités de service sont forte croissance. C’est le cas pour tous les secteurs du groupe Safran : dans la propulsion avec 7 % de hausse par rapport à 2016, et désormais 59 % du chiffre d’affaires de l’activité. Si on ne prend que les moteurs d’avions civils, la croissance atteint même 11,2 %. Seuls les moteurs d’hélicoptères reculent un peu avec la baisse d’activité des opérations offshore. Pour les équipements aéronautiques, les services représentent désormais un tiers du chiffre d’affaires avec une croissance de 7 %.
Sur le plan de la rentabilité, le groupe Safran affiche une marge opérationnelle de 15 %. Son résultat opérationnel courant ajusté atteint ainsi 2,47 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,7 % par rapport à 2016. Compte tenu d’éléments non récurrents à hauteur de 90 millions d’euros, le résultat opérationnel ajusté est de 2,38 milliards d’euros.
Cette bonne forme se retrouve aussi dans le résultat net. Il progresse de 45,4 % par rapport à 2016 et atteint désormais 2,62 milliards d’euros. Ce chiffre intègre néanmoins la contribution des activités sécurité qui ont été vendues en avril et mai 2017, ainsi que la plus-value issue de leur cession après impôts, soit 822 millions d’euros.
Le flux de trésorerie disponible atteint 1,44 milliard d’euros (+ 32 %). La trésorerie nette – dont deux milliards d’euros de Sicav ont été retranchés en vue de l’achat de Zodiac Aerospace – était elle de 294 millions d’euros au 31 décembre 2017.