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Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Avec Airbus Perlan Mission 2, l’aéronautique va reprendre de l’altitude

Avec Airbus Perlan Mission 2, l’aéronautique va reprendre de l’altitude

Romain Guillot Romain Guillot
9 mai 2016
dans Industrie aéronautique
Temps de lecture : 4 mins read
© Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

© Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

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La seconde tentative aura été la bonne. Tom Enders, le président exécutif d’Airbus Group, a enfin pu voler à bord du planeur stratosphérique Perlan 2. L’appareil effectuait son 13ème vol d’essai depuis l’aérodrome de Minden (Nevada) dans l’après-midi du 7 mai. L’occasion avait été manquée en mars dernier à cause des mauvaises conditions météorologiques qui régnaient alors dans la région du Lac Tahoe.

Accompagné par Jim Payne, le chef pilote du programme, Tom Enders a ainsi pu prendre les commandes de ce planeur hors norme durant une dizaine de minutes, installé en position arrière. Ce vol d’essai devait à l’origine s’étendre sur plus de deux heures, mais des averses de pluie, impactant grandement la finesse de l’aéronef, ont précipité le retour de Perlan 2. Passionné par l’aviation, Tom Enders est lui même pilote de planeur et d’hélicoptère.

Ravi de l’expérience, le président exécutif d’Airbus Group a cependant pu noter une certaine inertie dans les commandes de vol, au regard des grandes dimensions de ce planeur (envergure record de 25,6 mètres) dont l’un des objectifs est de dépasser les 90 000 pieds d’altitude au-dessus de la cordillère des Andes cet été. Perlan 2 aura alors effectué une vingtaine de vols d’essai.


Jim Payne briefe Tom Enders sur le 13ème vol de Perlan 2. Photo © Le Journal de l’Aviation

Pour ce faire, les équipes du programme Perlan 2 seront déployées sur la plateforme d’El Calafate en Argentine à partir du mois de juin, la région de Patagonie disposant des conditions idéales pour profiter des ascendances propres au vol d’onde, une pratique du vol à voile extrême qui est d’ailleurs réservée à moins d’un millier de pilotes à travers le monde.

Airbus Group principal partenaire du programme Perlan 2

Perlan 2 est le successeur du premier Perlan, fruit de la rencontre de Steve Fossett et d’Einar Enevoldson, pilote d’essai de la NASA ayant notamment volé sur le SR-71/YF-12A Blackbird, l’appareil-espion américain détenant toujours le record mondial d’altitude (85 000 pieds). Le premier Perlan a pour sa part atteint les 50 761 pieds en août 2006, record mondial pour un planeur.

Ed Warnock, le CEO d’Airbus Perlan Mission II se souvient cependant que ce record pouvait déjà être battu, le précédent planeur n’étant pas pressurisé. « Les combinaisons de Steve et d’Einar gonflaient au fur et à mesure que le planeur prenait de l’altitude. Il continuait à monter, mais les combinaisons rendaient le pilotage trop difficile ». C’est ainsi qu’est né le projet Perlan 2, avec son système de pressurisation permettant de maintenir une altitude vivable dans l’habitacle proche des 15000 pieds alors que le planeur atteint une altitude de 90 000 pieds. A cette altitude, les conditions sont proches de celles rencontrées à la surface de Mars avec une pression environnante équivalant à 2% de celle au niveau de la mer.

L’homme d’affaires américain Dennis Tito, premier « touriste de l’espace » est l’un des premiers soutiens au projet. Mais il manquait un important partenaire financier pour rendre Perlan 2 viable. Après maintes recherches aux États-Unis, c’est finalement le groupe Airbus qui s’intéresse au programme.

L’atterrissage de Perlan 2 à Minden en piste 30. Photo © Le Journal de l’Aviation

« La réponse par mail de Tom Enders est arrivée 30 minutes après notre demande » se souvient Stéphane Fymat, en charge du montage financier du programme. « Un mois plus tard à Dallas, nous présentions les détails du projet à Airbus et une semaine après l’accord était ficelé. » Perlan 2 était fabriqué 12 mois plus tard par un spécialiste en planeurs basé dans l’Oregon. Au total, l’ensemble du programme a réuni près de 7 millions de dollars issus d’une multitude de sources. Airbus Group est le principal donateur.

De multiples recherches appliquées à l’aéronautique et au spatial

Les équipes de Perlan 2 ambitionnent déjà de battre successivement tous les records d’altitude en vigueur, à commencer par celui de Perlan 1, puis celui du U2 (62000 pieds) puis enfin celui du SR-71.

Mais ces différents records ne sont que la cerise sur le gâteau, l’objectif principal du planeur stratosphérique étant de recueillir un maximum de données concernant la tropopause, une partie de notre atmosphère relativement peu connue, la « sphère oubliée » comme la dénomme Ed Warnock, comprise entre 60 000 et 90 000 pieds et pratiquement traversée uniquement par les lanceurs lors de leur transition vers l’espace.

Pour Ken McKenzie, vice-président du Groupe Airbus en charge de la stratégie et du développement pour l’Amérique du Nord, Perlan 2 permettra de recueillir des données qui pourront un jour servir à la création d’un appareil destiné à manoeuvrer dans l’atmosphère martienne. L’exploration de la tropopause pourra aussi avoir un avantage commercial en accumulant des données en vue de faire voler les avions de ligne plus haut afin de désaturer l’espace aérien actuel, notamment en dessous des 41 000 pieds.

Photo © Le Journal de l’Aviation

Un autre axe de recherche est une meilleure connaissance du climat et notamment au niveau de l’impact des puissantes ondes orographiques à très haute altitude. Selon Elizabeth Austin, météorologue en chef sur le programme Perlan 2, « l’avantage du planeur est qu’il peut recueillir des données à différentes reprises et exactement à l’endroit où l’on le souhaite, ce qui n’est pas possible avec l’utilisation de ballons-sondes ». Les capteurs des ballons-sondes ne sont d’ailleurs pas très fiables dans des mesures de taux d’humidité à très haute altitude précise Elizabeth Austin, qui rappelle aussi que la vapeur d’eau est de loin le principal gaz à effet de serre sur notre planète. Autre avantage, un planeur ne modifie pas les conditions environnementales de la zone à étudier du fait de l’absence de motorisation.

Ed Warnock rappelle aussi que les pilotes de U2 ont connu des turbulences particulièrement intenses dans la région des 60 000 pieds, notamment au-dessus de la Nouvelle-Zélande. « Ces « Breaking waves » sont méconnues et peuvent être dangereuses. » Pour Elizabeth Austin, la meilleure compréhension du phénomène pourra aussi améliorer la sécurité des vols, notamment dans les régions de Denver (Colorado) et de Phoenix (Arizona).

Mots clés : AirbusTom Enders

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