La faiblesse persistante des ventes de long-courrier pousse Boeing à ralentir encore les cadences de production de son 777. L’avionneur a indiqué le 12 décembre qu’il avait décidé de descendre à un rythme de cinq 777 produits par mois à partir du mois d’août 2017. Le rythme actuel est à 8,3 appareils mensuels et Boeing avait déjà annoncé en janvier qu’il tomberait à sept à partir de 2017 pour se maintenir à ce niveau par la suite.
Les raisons restent les mêmes qu’au mois de janvier : il faut assurer la transition avec le 777X, dont le premier modèle, le 777-9, entrera en service en 2020. Or les ventes sont rares. Le maintien du prix du carburant à un niveau relativement bas ces derniers mois incite les compagnies aériennes à garder un petit peu plus longtemps leurs appareils et les opportunités se multiplient sur le marché de l’occasion.
Au 30 novembre, il restait 120 777-300ER et trente 777F en commande, soit un an et demi de production au rythme de 8,3 appareils par mois. Depuis le début de l’année, dix-sept appareils (dont deux cargo) ont été ajoutés au carnet de commandes, auxquels viendront prochainement s’ajouter les quinze 777-300ER commandés par Iran Air le week-end dernier.
Cette désaffection pour la génération actuelle du 777 s’étend également au 777X. Les commandes sur le programme stagnent à 306 appareils depuis juin 2015 et s’étofferont de quelque quinze 777-9, toujours grâce à Iran Air, dans les prochains jours.