Bombardier a attendu la convention d’aviation d’affaires NBAA-BACE – qui se déroule actuellement à Las Vegas – pour dévoiler la deuxième phase d’essais de son programme de recherche EcoJet. Un prototype de 5,5 mètres d’envergure a en effet réalisé son premier vol il y a un an et débute sa campagne d’essais en vol, permettant de recueillir les données nécessaires à la maturation des technologies embarquées et à la construction des connaissances des lois de contrôle liées à la géométrie très différente de l’appareil, puisqu’elle repose sur une architecture à ailes et fuselage intégrés.
« Nos ingénieurs sont impatients de commencer à exploiter les résultats tirés de cette deuxième phase du programme d’essais en vol. À partir des nombreuses données tirées de la première phase et tirant maintenant parti d’un modèle avec une envergure deux fois plus large que le premier prototype, nous pouvons affiner notre analyse », décrit Stephen McCullough, vice-président principal Ingénierie et développement de produit chez Bombardier.
Le projet EcoJet vise à réduire de moitié les émissions des avions d’affaires, grâce à la combinaison d’améliorations aérodynamiques, de propulsion ou autres. Un premier prototype d’aile volante de 2,4 mètres d’envergure (soit 7 % de la taille réelle d’un avion d’affaires) a volé dès 2017 et a permis de tester la faisabilité du projet et la capacité de l’appareil à voler de façon autonome. Cette première phase d’essais s’est achevée en mai dernier, validant « le déploiement d’une plateforme de gestion du cycle de vie de produit de dernière génération, confirmant une capacité de modélisation d’aile transsonique de sixième génération et démontrant une nouvelle architecture de contrôle d’un avion », indiquait alors Bombardier.
Avec le prototype de 5,5 mètres, les essais en vol devraient de nouveau durer plusieurs années. Ils permettront d’explorer le comportement de l’appareil dans des environnements représentatifs de la réalité et recueillir des données toujours plus précises sur ce comportement, afin de définir les commandes de vol adaptées.