Les résultats de Bombardier confirment que les choix qu’il a faits sont bons. L’avionneur canadien a en effet réussi à dépasser ses objectifs dans son bilan pour 2021. Hausse des livraisons et des services, meilleur mix des livraisons ont contribué à cette performance et l’année 2022 s’annonce encore meilleure, selon ses dirigeants.
Bombardier a enregistré un chiffre d’affaires à 6,08 milliards de dollars, certes en baisse de 6% par rapport à 2020 mais supérieur aux dernières prévisions qui tablaient sur 5,8 milliards de dollars de recettes. Le chiffre d’affaires pour l’activité Avions d’affaires a représenté 6 milliards de dollars, en hausse de 7% grâce à un plus grand nombre de livraisons et à une activité de services après-vente très solide, ayant enregistré une croissance de 25% de ses revenus.
L’EBITDA (ajusté) a plus que triplé, passant à 640 millions de dollars et dépassant là encore les prévisions établies en juin qui estimaient qu’il serait autour de 575 millions de dollars. Il reflète le mix plus favorable des livraisons, la plus grande maturité du programme Global 7500, l’augmentation de la MRO et l’assainissement de la structure de coûts de l’avionneur. Le résultat net des activités poursuivies reste en revanche négatif de 326 millions de dollars.
Ayant respecté son objectif de livraisons de 120 appareils sur l’année, Bombardier annonce que les prises de commandes ont été solides en 2021, lui permettant de publier un book-to-bill de 1,53. Le carnet de commandes s’est donc enrichi et atteint une valeur de 12,2 milliards de dollars (soit 1,5 milliard de dollars de plus que fin 2020) – avec des livraisons prévues sur deux ans d’une valeur de 8,5 milliards de dollars. « Notre carnet de commandes plus important et plus équilibré résulte d’une plus forte demande qui, combinée à de bons prix, nous donne de la prévisibilité et de la résilience juste au bon moment », commente Eric Martel, le PDG de Bombardier.
Il ajoute que Bombardier sera en mesure d’augmenter ses cadences de production pour augmenter ses livraisons de 15% à 20% à partir de 2023.
Les perspectives sont en effet déjà positives pour 2022. Le groupe vise un chiffre d’affaires de plus de 6,5 milliards de dollars, toujours porté par l’amélioration du mix avions et l’augmentation des services – liée à celle des heures de vol de la flotte mais aussi à l’augmentation des capacités MRO en interne. L’EBITDA pourrait quant à lui croître de 29% (à plus de 825 millions de dollars), grâce à l’augmentation des prix des appareils, l’amélioration des coûts de production des Global 7500 et une meilleure structure des coûts, même si les coûts liés à la chaîne d’approvisionnement devraient augmenter et les aides diminuer.
Bombardier rappelle que son expansion sur le marché des services fait partie de ses priorités stratégiques pour 2025 et qu’il travaille à faire en sorte que cette activité représente 27% de son chiffre d’affaires à cette échéance (contre 18% aujourd’hui). Une autre priorité est de poursuivre la maturation du programme Global 7500 afin d’en faire le principal contributeur à l’EBITDA du groupe en 2025 (en 2020, la production avait encore un impact négatif sur les résultats).