Après un premier semestre réussi, Bombardier est plus confiant pour son avenir proche. L’avionneur canadien a publié de bons résultats pour son deuxième trimestre, ce qui l’a poussé à réviser à la hausse ses prévisions annuelles.
Il s’attend ainsi à atteindre le haut de la fourchette qu’il s’était fixé pour les livraisons d’avions et remettre ainsi 120 appareils à leur client (contre 110 à 120 livraisons initialement planifiées). Ceci devrait avoir un impact direct sur le chiffre d’affaires, qui devrait dépasser les 5,8 milliards de dollars (contre 5,6 milliards), ainsi que sur l’EBITDA, qui pourrait avoisiner les 575 millions de dollars (au lieu de 500 millions de dollars).
Bombardier a en effet bouclé un deuxième trimestre solide, porté par l’augmentation du nombre de livraisons (29 appareils), la demande soutenue pour des jets larges et la hausse des recettes liées aux services, grâce à l’utilisation croissante de la flotte mondiale d’avions d’affaires. L’avionneur souligne que le niveau de cette utilisation est quasiment revenu à celui de 2019 en Amérique du Nord et en Europe.
Ainsi, sur le trimestre, le chiffre d’affaires de l’avionneur a atteint 1,524 milliard de dollars, en hausse de 25% à périmètre constant (Bombardier a depuis cédé ses activités ferroviaires à Alstom). Les services ont contribué à hauteur 269 millions de dollars (+29%).
L’EBITDA a quant à lui été multiplié par 4,5 pour atteindre 143 millions de dollars. Il reflète un meilleur mix de livraisons entre les différentes familles de jets, une meilleure structure de coûts, les effets d’une plus grande maturité du programme Global 7500 et l’augmentation du volume des services liée à celle des heures de vol. Le résultat net à périmètre constant baisse légèrement (de 7%) à 139 millions de dollars.
Bombardier souligne également que les commandes ont été soutenues de façon à ce que son book-to-bill soit de 1,8 sur le trimestre. La valeur du carnet de commandes reste stable à 10,7 milliards de dollars par rapport à la fin de 2020, avec une augmentation forte au deuxième trimestre. L’avionneur se félicite également que « le carnet de commandes soit très fort et très bien distribué entre les différents programmes », selon les déclarations d’Eric Martel, le PDG du groupe. Il réfléchit à une augmentation des cadences de production mais ne semble pas pressé : « il faut savoir rester humble ; vous connaissez cette industrie, les retournements peuvent être rapides. »
Eric Martel souligne que le carnet de commandes pour le Global 7500 allait s’alléger avec l’accélération des livraisons au second semestre, donnant une meilleure visibilité aux potentiels clients quant aux échéances de production, ce qui devrait relancer les commandes. La marge de manoeuvre dans ce domaine est meilleure sur le programme Challenger.