La campagne d’essais en vol menée par Orolia est un succès. La société française a en effet pu tester et qualifier les capacités de sa balise de suivi de détresse autonome Ultima-DT (Distress Tracking), compatible avec le mandat GADSS (Global Aeronautical Distress and Safety System).
Pour rappel l’OACI exigera à partir de janvier 2023 que tous les nouveaux avions commerciaux soient équipés avec une solution permettant de connaître la localisation précise et actualisée de l’avion dès lors qu’un comportement anormal est détecté, et donc avant que ne survienne un accident potentiel. C’est une conséquence notable de la disparition du 777 de Malaysia Airlines (MH370) dans l’océan indien en 2014. Ces nouvelles balises de détresse autonomes devront transmettre la position de l’avion toutes les minutes en cas de problème.
Orolia annonce que grâce aux résultats des tests en vol réussis et aux performances exceptionnelles de son système Ultima-DT, la société française est « le premier fournisseur du secteur au monde à offrir une solution conforme aux exigences du GADSS ». Cette campagne européenne d’envergure a été menée par Orolia avec le soutien de partenaires gouvernementaux français et espagnol tels que le CNES, les services de navigation aérienne espagnole et française, les Centres de contrôle de mission espagnol et français, les Centres de coordination de sauvetage espagnol et français, ainsi que les centres des opérations aériennes des compagnies Air France et d’Iberia (OCC).
« Cette évaluation réussie a permis à tous les participants de collecter de grandes quantités de données critiques dans un contexte opérationnel précis. Le niveau de maturité du système de suivi de détresse GADSS, y compris Ultima-DT d’Orolia, a maintenant été vérifié avec le même niveau de fiabilité des performances en vol et au sol », a déclaré Christian Belleux, le directeur de la ligne de produits aéronautiques chez Orolia. Ultima-DT a été développé dans le cadre de l’initiative Helios, avec le soutien financier de l’agence GNSS européenne (GSA) dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne.
Les essais en vol ont été effectués à bord du Falcon 20 appartenant à l’Institut national des sciences de l’univers (CNRS) dans les espaces aériens espagnol et français. Orolia explique aussi que la robustesse des signaux émis a été confirmée, quelles que soient les manoeuvres de l’appareil, y compris pour des assiettes extrêmes. Le système d’alerte et de localisation utilise les systèmes satellitaires COSPAS-SARSAT (LEOSAR & GEOSAR) ainsi que MEOSAR (GPS, Galileo et Glonass).
Le mandat OACI pour GADSS devait initialement être mis en place cette année pour les appareils disposant d’une MTOW supérieure à 27 tonnes. D’autres solutions sont aussi mises en place, par exemple en utilisant la charge ADS-B (Automatic Dependent Surveillance – Broadcast) de certaines constellations de satellites, en particulier pour couvrir les zones océaniques, désertiques ou polaires.