L’Automatic dependent surveillance-broadcast est en train de devenir incontournable dans le monde du contrôle aérien (ATC). Plus connu sous son acronyme ADS-B, ce système de surveillance automatique coopératif est déjà obligatoire dans certaines régions du monde. Ce sera aussi le cas en Europe cette année et aux Etats-Unis en 2020. Les acteurs du secteur sont donc sur le pied de guerre, à l’image d’Honeywell. Le 15 juin, l’électronicien américain a annoncé la certification de son nouveau TRA-100B par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Easa) selon le nouveau standard RCTA DO-260B (ou son équivalent européen Eurocae ED-102A).
Ce nouveau standard a été sélectionné par l’Administration fédérale américaine de l’aviation (FAA) comme l’Easa. Il sera obligatoire aux Etats-Unis en janvier 2020 puis en Europe en juin 2020. Avec l’obligation d’avoir un ADS-B en 2017, les avions européens ont donc tout intérêt à le mettre en place dès maintenant ou à anticiper un rétrofit.
Honeywell garantit que son TRA-100B répondra à toutes les exigences d’équipement ou de mise à niveau pour les cinq ans à venir. Il sera compatible avec l’ensemble des flottes Boeing et Airbus, ainsi qu’avec les autres appareils équipés de transpondeurs TRA-67A. L’électronicien américain estime que son système permettra une transmission constante jusqu’à quatre fois plus rapide que les systèmes actuels, avec des informations plus précises. Le tout avec des coûts réduits.
L’ADS-B se base sur l’utilisation du positionnement par satellite (GNSS). L’avion détermine sa position via les systèmes GPS, Glonass ou Galileo et l’envoie ensuite grâce un transpondeur (ADS-B out) aux centres de contrôle ATM. Le standard DO-260B intègre en plus un certain nombre de mesures de la précision et l’intégrité de ce positionnement GPS. En plus du positionnement, l’ADS-B fournit plusieurs autres informations : identification de l’appareil, numéro de vol, altitude relative, vitesse indiquée et vitesse sol, direction, etc.
La tendance est donc au remplacement des radars secondaires au sol par ces moyens ADS-B embarqués. La FAA les juge ainsi plus précis et à même de fournir des informations plus complètes. L’administration américaine vante aussi une meilleure couverture, avec des possibilités de surveillance dans des zones démunies d’infrastructures au sol. Le système permet enfin aux pilotes de « voir » les autres avions qui les entourent.
L’ADS-B est donc amené à devenir une composante essentielle des nouveaux systèmes de gestion du trafic aérien, tels que développés par Sesar en Europe et NextGen aux Etats-Unis.