La procédure lancée en juillet 2018 est désormais achevée. Début février, les services du Premier ministre ont dévoilé la liste des projets retenus pour la Phase IV des pôles de compétitivité, qui se déroulera entre 2019 et 2022. Sur les recommandations d’un comité de sélection, constitué par l’État et les Conseils régionaux, ils ont labellisé 56 pôles, dont trois se consacrent directement à l’aéronautique.
Présent depuis 2005 et la première phase des pôles de compétitivité (2005-2008), Aerospace Valley (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie) conserve son label. Arrivé avec la Phase II (2009-2012), le pôle francilien Astech fait aussi partie des heureux élus, tout comme SAFE Cluster, issu de la fusion des pôles Pégase (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et Risques (Auvergne-Rhône-Alpes) en 2015.
Au-delà de ces trois acteurs dédiés, il faut noter la présence d’un certain nombre de pôles dont les travaux peuvent toucher directement le secteur aéronautique. C’est le cas d’Alpha-RLH (Nouvelle-Aquitaine) avec ses recherches sur la photonique et les hyperfréquences, d’EMC2 (Bretagne, Pays de la Loire) pour la production industrielle, d’Images & Réseaux-TES (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire) sur les technologies de l’information et de la communication, de Materalia (Grand Est) à travers les matériaux, ou encore du Pôle des microtechniques (Bourgogne-Franche-Comté) et de son cluster aéronautique AEROµTECH.
Sélection renforcée
Tous ces pôles font partie des 48 projets sélectionnés directement pour quatre ans. Ce n’est pas le cas pour huit autres pôles, retenus pour seulement un an. Leur label est néanmoins prolongeable jusqu’en 2022, sous certaines conditions.
Surtout, les trois pôles de compétitivité dédiés à l’aéronautique ont tous réussi à se maintenir, malgré une réduction drastique du nombre de places. En effet, pas moins 71 projets avaient été retenus au lancement de la Phase III (2013-2018) – avant que leur nombre ne passe à 68 du fait de fusions entre différents pôles. Douze pôles n’ont ainsi pas été reconduits.
Un des buts de cette réduction était d’améliorer la lisibilité du label, ce qui a conduit à la mise en place d’une sélection basée « sur des objectifs mieux définis et des critères plus exigeants, et le renforcement de leur cohérence avec les autres écosystèmes innovants ou avec les Comités Stratégiques de Filières. »
Le gouvernement a également souhaité que cette Phase IV ait une ambition européenne renforcée, avec comme objectif pour les pôles de se placer sur davantage de projets collaboratifs européens. Il est notamment fait mention des appels à projets d’Horizon 2020 et d’Horizon Europe qui lui succédera.