La nouvelle option ULR (Ultra long range) de l’A350 est désormais en vol. Le premier prototype d’A350 doté de cette option ultra-long-courrier (MSN 216) a en effet décollé de Toulouse le 23 avril pour son premier vol d’essais, après avoir réalisé son roll-out (sans moteurs) fin février.
La principale différence entre l’A350-900 et l’A350-900ULR tient en l’activation d’un réservoir de carburant sur l’appareil. « Nous augmentons la capacité d’emport de carburant de 24 000 litres sans ajouter de réservoir additionnel mais juste en remplissant le réservoir central qui est déjà installé », explique Marisa Lucas-Ugena, directrice marketing d’Airbus pour le programme A350. « L’A350-900ULR est une option très intéressante pour les compagnies, qui leur permet d’accroître le rayon d’action de leur flotte avec un risque minimum puisqu’il n’aura ni poids ni coûts additionnels », poursuit-elle.
Comme l’A350-900ULR ne comprend pas de développement majeur, le programme de certification n’aura qu’à valider les modifications qui seront apportées à l’appareil et devrait ne durer que « quelques semaines ». Parmi elles, les nouveaux winglets plus longs ou les cadres de porte en composites hérités de l’A350-1000. Ces améliorations entreront en service sur A350-900 avec l’option ULR mais seront par la suite installées sur tous les appareils, y compris la version standard.
Ainsi, l’A350-900ULR devrait être certifié avec une masse maximale au décollage de 280 tonnes, un rayon d’action de 9 700 nm (près de 18 000 km) et une autonomie de jusqu’à vingt heures de vol.
L’option a été commandée à sept exemplaires, par Singapore Airlines. La compagnie devrait recevoir son premier appareil au second semestre et l’utilisera pour desservir les Etats-Unis, notamment pour relancer le vol le plus long entre Singapour et New York. Marisa Lucas-Ugena estime également qu’il peut répondre au « sunrise challenge » de Qantas, qui demande à Airbus et Boeing un appareil capable de relier Sydney à Londres sans escale et à pleine charge. « Avec l’A350, nous avons les trois fondamentaux : le rayon d’action, un appareil moderne pour les années à venir et le confort adéquat en cabine. Tout le potentiel de cette plateforme nous place en très bonne position pour répondre à ce challenge. »