Alors que l’A330-900 a été certifié en septembre et se prépare pour son entrée en service chez TAP Air Portugal d’ici la fin de l’année, c’est au tour de l’A330-800 d’entrer en scène. Le premier prototype de la deuxième variante de l’A330neo a décollé pour la première fois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 6 novembre à 10h31.
L’équipage se compose de deux pilotes d’essais – Malcolm Ridley et François Barre – et trois ingénieurs de vol – José Corugedo, Ludovic Girard et Catherine Schneider. Ils ont profité d’un ciel relativement dégagé et ensoleillé pour ce décollage inaugural.
Le vol devrait durer environ quatre heures, avec un retour prévu vers 14h30. Cet horaire est bien entendu amené à évoluer en fonction du comportement de l’avion et des conditions météo.
Les premiers essais devraient être consacrés à l’ouverture de l’enveloppe de vol, comme pour chaque premier vol. L’avion restera probablement à une vitesse et une altitude modérée dans un premier temps, avant de faire grimper l’altimètre et le badin. L’équipage devrait aussi essayer les différents dispositifs hypersustentateurs et éventuellement rentrer le train d’atterrissage. De premiers systèmes devraient également être testés.
Le benjamin de la famille A330neo
L’A330-800 affiche une longueur de 58,8 m pour une envergure de 64 m. Il est ainsi environ 5 m plus court que l’A330-900. Il pourra transporter entre 257 passagers (en configuration trois classes) et 406 passagers (configuration haute densité).
L’appareil sera d’abord certifié dans une version avec une masse maximale au décollage (MTOW) de 242 tonnes – identique à celle des A330ceo. Il pourra alors parcourir 7 500 NM (13 900 km).
Airbus travaille déjà au développement d’une deuxième version avec une MTOW de 251 tonnes. Celle-ci affichera une autonomie de 8 150 nm (15 000 km), soit autant que l’A350-900. Elle pourra ainsi rivaliser avec les 787-9 de Boeing.
Ces performances constituent naturellement une amélioration significative par rapport aux A330ceo (A330-200/300). Les A330neo se distinguent de leurs aînés par une nouvelle motorisation, le Trent 7000 de Rolls-Royce, ainsi que par une voilure redessinée et une aérodynamique retravaillée. Ils affichent ainsi une réduction des émissions de CO2 de l’ordre de 14 % par siège, et revendiquent une signature sonore et des émissions de NOx en dessous des standards OACI. Les A330neo disposeront aussi de la nouvelle cabine Airspace by Airbus.
Malgré cela, l’A330-800 peine à convaincre. Sur les 224 commandes fermes de la famille A330, aucune ne revient au plus petit appareil de la famille. En revanche, l’appareil a fait l’objet de la signature de deux protocoles d’accord, l’un avec Kuwait Airways en octobre (pour huit exemplaires), l’autre avec Uganda Airways en juillet (pour deux exemplaires).
Les appareils de la compagnie koweitienne devraient intégrer la colonne des commandes fermes lors de la publication du prochain récapitulatif des commandes et livraisons d’Airbus, à la fin de cette semaine. Kuwait Airways devrait aussi devenir le client de lancement de l’appareil avec une première livraison à partir de mi-2019.