« C’est un trimestre décevant », « nous avions de plus hautes ambitions », a regretté Steven Zaat, le directeur financier d’Air France-KLM. Les indicateurs ne sont en effet pas tous en hausse sur la période et le groupe a été contraint de prendre de nouvelles mesures d’économies face à la hausse des coûts unitaires et de carburant, la baisse des recettes cargo et l’impact des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) en France. Pourtant, tempère Steven Zaat, le deuxième trimestre 2024 reste l’un des meilleurs de l’histoire du groupe.
Le chiffre d’affaires a augmenté sur la période de 4,3 % pour atteindre 4,3 %. En revanche, l’EBITDA, le résultat d’exploitation et le résultat net ont tous baissé par rapport à la même période de 2023. Le résultat net atteint 165 millions d’euros (en baisse de 447 millions d’euros), ce qui ne suffit pas à rattraper la perte enregistrée au premier trimestre.
« Le deuxième trimestre 2024 a confirmé l’émergence d’un environnement de plus en plus difficile pour l’aviation, avec une hausse des prix du carburant et une pression continue sur les coûts. Dans ce contexte, KLM et Transavia ont enregistré une performance stable bien que peu dynamique, tandis qu’Air France a été impactée par des événements exceptionnels, notamment l’effet négatif des Jeux Olympiques en juin. Le Groupe a déjà pris des mesures fortes pour s’adapter à cette situation, avec notamment un gel des embauches et la réduction de coûts supplémentaires », a commenté Benjamin Smith, le directeur général du groupe.
Peu de détails ont été donnés au sujet de ces réductions de coûts, hormis qu’elles se feraient partout où elles seront possibles : IT, achats, marketing, coûts discrétionnaires, etc. Les projets de transformation seront accélérés pour simplifier les structures, réduire les frais généraux et créer de nouvelles synergies. Le gel des embauches concerne le personnel administratif et non opérationnel. Le groupe prévoit une hausse des coûts unitaires de 2 % cette année, soit dans le haut de la fourchette initialement présentée.
Les investissements dans la flotte sont maintenus quoique « optimisés ». Ils devraient ainsi être inférieurs au 3 milliards d’euros initialement prévus cette année.
L’augmentation de la capacité annuelle va également être un petit peu ralentie : elle ne sera que de 4 % au lieu des 5 % visés.
Au sujet des JOP, une perte de recettes de 40 millions d’euros a déjà été enregistrée sur le deuxième trimestre, alors que l’événement a un effet repoussoir sur les voyageurs. L’impact sur le troisième trimestre devrait être de 150 à 170 millions d’euros.