Ce n’est qu’un seul avion « mais c’est un événement à notre échelle », se réjouit Didier Tappero. Le président d’Aircalin a en effet fait le déplacement jusqu’à Toulouse pour participer au vol d’acceptation de son premier Airbus A330neo le 29 juillet et en prendre réception le 30 juillet, devenant la première compagnie française à intégrer l’appareil dans sa flotte. Lorsqu’il rejoindra Nouméa, il sera le premier exemplaire opéré dans le Pacifique.
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L’A330-900 d’Aircalin est aménagé une configuration triclasse de 291 places. La cabine est elle aussi une grande nouveauté puisqu’elle voit l’apparition d’une nouvelle classe, la Premium Economy. Les 21 fauteuils (disposés en 2-3-2) sont fournis par Zim et il s’agit du modèle Zim Magic. Ils offrent une largeur d’assise de 45cm, un espace entre les rangées de 96 cm et sont équipés d’un écran tactile de 13,3 pouces. L’introduction de la Premium Economy répond au besoin des passagers, qui sont très demandeurs de cette touche supplémentaire de confort puisqu’ils réalisent des vols très longs.
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Zim fournit également les 244 fauteuils de classe économique, avec son Flexible NG. Aircalin a voulu préserver l’espace du passager dans cette partie de la cabine, toujours consciente de l’attention accordée au confort des passagers pour des vols longs. La répartition des fauteuils reste donc en 2-4-2, avec un pitch maintenu à 79 cm (31 pouces).
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Aircalin s’est tournée vers Stelia Aerospace pour la classe affaires en optant pour le produit Opal. Les 26 fauteuils répondent aux demandes devenues des standards pour les passagers, offrant un accès direct au couloir, une totale intimité et un lit horizontal de plus de deux mètres.
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L’introduction des A330neo – puis des deux A320neo en 2020 et 2021 – a été permise par le retour à l’équilibre d’Aircalin, légèrement bénéficiaire depuis quatre ans après plusieurs années difficiles de déficit et une restructuration (Aircalin 2021) toujours en cours. Le renouvellement de la flotte, son passage des ceo aux neo, était la deuxième étape-clef de la transformation et le processus est désormais bel et bien lancé. Le premier appareil, baptisé Kanuméra, entrera en service le 10 août sur le Japon. Le second (MSN 1938, baptisé Luengöni) est actuellement en assemblage final à Toulouse et est attendu pour l’automne.
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Par la suite, le développement du réseau est au programme, même si celui-ci restera modeste : les capacités vont augmenter, le rayon d’action des appareils aussi, mais pas leur nombre. « Notre spécialité, c’est la Nouvelle-Calédonie, c’est elle que nous voulons développer », rappelle Didier Tappero, indiquant que tout développement passera en priorité par le Pacifique et qu’il soutiendra les missions premières de la compagnie qui sont de faciliter les déplacements des Calédoniens et aider le territoire à développer son tourisme pour réduire la saisonnalité de ses opérations. Mais « Paris va être étudié, c’est une option et ce n’est pas une utopie. »
Actuellement, la capitale française est desservie grâce à des accords de partage de code, notamment avec Air France. Un système auquel Aircalin a toujours eu un recours intensif, ce qui lui permet de proposer un réseau très dense. Japan Airlines devrait rejoindre la liste de ses partenaires en septembre
Didier Tappero, le président d’Aircalin © Le Journal de l’Aviation – tous droits réservés