La découverte d’une partie de la soufflante du moteur de l’Airbus A380 d’Air France (F-HPJE) qui avait connu une avarie non contenue au-dessus du Groenland en 2017 a bien fait avancer l’enquête du BEA. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses a annoncé le 21 août sur Twitter que les analyses conduites par Engine Alliance avaient permis de déterminer le lieu de la rupture et que les opérateurs d’A380 motorisés par le GP7200 devaient se préparer à une campagne d’inspection.
Selon le BEA, les premiers examens du moyeu en titane de la soufflante ont révélé que des criques de fatigue s’étaient formées sous la surface d’une « zone microtexturée environ au milieu d’un logement de pied d’aube ». Elles seraient à l’origine de la rupture en vol. Les examens se poursuivent, toujours sous la supervision du BEA.
Sans attendre leurs résultats, une nouvelle campagne d’inspection est en train de s’organiser. La FAA a édité sa dernière consigne de navigabilité (AD) pour y intégrer une inspection spécifique du moyeu avant de remonter le système de verrouillage des aubes de soufflante. Sur certains moteurs, un remplacement sera exigé. Elle prendra effet le 30 août. Jusqu’à présent, l’AD recommandait une inspection visuelle du moyeu et un examen unique au métalloscope de la base abritant l’aube sur le moyeu et du bord avant de l’aube pour détecter d’éventuelles criques – un processus qui continuera d’être demandé sur certains numéros de série.
La FAA précise qu’Engine Alliance a déjà développé un nouveau design pour le système de verrouillage des aubes qui réduit le risque de détérioration du moyeu lors du démontage.