Les majors européennes ont beau lutter contre le développement des compagnies du Golfe, celles-ci réussissent tout de même à s’imposer. En témoignent les dernières victoires d’Etihad en Suisse et en Allemagne.
Le 15 janvier, le tribunal administratif de Lüneburg a statué de façon définitive sur l’interprétation de l’accord bilatéral entre l’Allemagne et les Emirats Arabes Unis. Il a jugé que 26 des 31 accords de partage de code qui posaient problème depuis plusieurs saisons étaient légaux. Seuls cinq n’ont pas été approuvés, tous portant sur des liaisons domestiques. Etihad et Air Berlin pourront donc poursuivre leurs vols en partage de code sur 94% des lignes concernées jusqu’à la fin de la saison hiver et ne devraient plus rencontrer d’obstacle à leur renouvellement à chaque saison IATA.
Etihad critiquait le protectionnisme de l’Etat allemand, dont il estimait qu’il avait modifié son interprétation des accords bilatéraux pour la durcir sous la pression de Lufthansa.
A un peu plus d’une heure de vol, le bureau fédéral de l’aviation civile suisse a étendu jusqu’en 2022 les accords de partage de code entre Etihad et Etihad Regional. Ils concernent les liaisons long-courrier d’Etihad depuis Abu Dhabi vers Zurich et Genève, sur lesquelles Etihad Regional peut apposer son code, et les rotations réalisées par Darwin Airlines (qui assure les opérations d’Etihad Regional) entre Genève et son siège de Lugano ainsi qu’entre Zurich et Venise.
Etihad réussit donc à conserver ses positions en Europe, tout comme dans le reste du monde. La compagnie émiratie a indiqué qu’elle avait transporté 17,4 millions de passagers en 2015, un nombre en croissance de 17%. Sa stratégie de partenariats stratégiques continue de se consolider puisqu’elle a contribué à son activité à hauteur de 5 millions de passagers, soit 43% de plus qu’en 2014.
Elle exploite désormais une flotte de 121 appareils (+9%) qui devrait encore être en croissance en 2016 puisqu’elle attend la livraison de cinq 787-9, trois A380 et deux 777F.