Benjamin Smith l’avait clairement dit : HOP! Air France est une marque reconnue et bien acceptée par le marché. C’est peut-être ce qui lui a valu un sursis dans la stratégie de simplification du portefeuille de marques d’Air France-KLM. Le groupe vient en effet d’annoncer que les vols court-courrier ne seraient plus commercialisés sous la marque HOP! Air France mais Air France HOP.
Le changement sera purement visuel et n’aura aucune implication sur les contrats de travail des salariés de HOP! ni sur le programme de vols. Il doit simplement apporter plus de cohérence et de clarté à l’offre du groupe. « Air France-KLM s’appuie sur deux marques fortes, Air France et KLM, dotées de déclinaisons régionales avec Air France HOP et KLM Cityhopper, et propose à ses clients une offre low-cost portée par la marque Transavia, présente en France et aux Pays-Bas », résume-t-il dans un communiqué.
C’est dans cet esprit que la livrée des appareils va elle aussi évoluer vers l’effacement des signes distinctifs de HOP! – qui avaient eux-mêmes permis d’effacer ceux de Regional, Britair et Airlinair. Elle va être rapprochée de celle d’Air France, avec la disparition du double point d’exclamation sur la queue des jets régionaux, remplacé par le code barre caractéristique de la maison-mère. De même, comme l’inversion dans le nom le suggère, le logo d’Air France va prendre le pas sur celui de HOP! pour aboutir à une livrée Air France classique avec la mention de HOP en plus petit au-dessous de la marque.
L’objectif de Benjamin Smith, le directeur général d’Air France-KLM, auquel il travaille depuis son arrivée en septembre, est de redonner son éclat à la marque Air France, terni par le manque de clarté de ses différents produits et services. La plus jeune et la plus incomprise, Joon a été la première à en faire les frais : elle va être réintégrée à Air France, avec ses avions et ses personnels, au cours des six prochains mois.
Les plans pour Air France HOP semblent moins définitifs. La compagnie a d’autres chantiers à traiter, notamment celui de la simplification de sa flotte – qui verra le retrait de tous les ATR d’ici 2020. Elle doit également réussir à « retrouver un équilibre économique durable », ce à quoi l’harmonisation des marques doit aussi oeuvrer, et remettre ses performances opérationnelles sur pied – après plusieurs mois de perturbations entraînées par une pénurie de pilotes.