La Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) vient de rendre publique sa position quant au financement du projet CDG Express qui pourrait être alimenté par la création d’une nouvelle taxe sur les passagers aériens dès 2017, soit 6 ans avant sa mise en service (horizon 2023). Le quotidien Les Echos avait révélé la veille que cette taxe pourrait être proche d’un montant de 1 euro et perçue sur les passagers au départ ou à l’arrivée de Charles-de-Gaulle.
Toujours selon les Echos, ce prélèvement, serait créé lors du collectif budgétaire de fin d’année et rapporterait entre 35 et 40 millions d’euros par an.
Pour la FNAM, qui défend notamment les intérêts des compagnies aériennes françaises Aigle Azur, Air Caraïbes, Air France, Chalair, Corsair International, HOP! Air France, Transavia et XL Airways, la réalisation de la nouvelle liaison ferroviaire « ne devra pas peser sur les intérêts économiques des compagnies. » Elle rappelle que les passagers n’étant pas disposés à payer plus cher leur billet, « cette taxe portera de fait sur les compagnies aériennes, sous forme de charges additionnelles impactant directement et plus particulièrement la marge des compagnies aériennes françaises basées en France. »
Elle demande également à ce que les opérateurs aériens, et, notamment Air France, soient associés au cahier des charges de l’opérateur. Jean-Marc Janaillac, le nouveau PDG d’Air France-KLM s’est déjà montré particulièrement hostile à cette nouvelle taxe qui pourrait peser 17 millions d’euros chaque année sur les comptes d’Air France.
La FNAM a également rappelé qu’elle avait toujours été favorable au projet CDG Express mais qu’elle regrettait que la solution proposée ne soit pas entièrement automatique et qu’elle ne se fasse pas en site propre sur la totalité du parcours. Elle souhaite enfin que l’organisation des travaux ne perturbe pas l’activité aérienne, par exemple en assurant la continuité de l’exploitation des pistes sans dégrader les capacités de décollage et d’atterrissage de la plateforme de CDG.