On a beaucoup entendu parler de l’aéroport de Vatry ces derniers jours, l’un des piliers du pont aérien mis en place par l’Etat entre la France et la Chine pour acheminer des masques et du matériel médical et soutenir la lutte contre l’épidémie de covid-19. Mais tous les aéroports, même s’ils sont nombreux à avoir suspendu leurs activités et à s’être mis en mode de protection, sont impliqués.
« Le maillage aéroportuaire français est complètement mobilisé pour contribuer au mieux à l’effort en ces temps de crise », affirme Thomas Juin, le président de l’UAF (Union des aéroports français). Edeis avait ainsi indiqué au début du confinement qu’il mettait ses dix-neuf aéroports à disposition pour le transport des malades du covid-19. Et si une quarantaine d’aéroports sur la cinquantaine qui accueillent des vols commerciaux ont fermé, certains ont gardé leur station carburant ouverte, ainsi que leur piste et le contrôle aérien, pour assurer la continuité des missions de sécurité civile, de rapatriement, d’évacuation sanitaire ou de travail aérien (surveillance des gazoducs par hélicoptère, par exemple).
Même les plateformes qui n’ont pas maintenu ces services minimum se sont donné les moyens de rouvrir à la demande avec un préavis d’une ou deux heures et une coordination quotidienne est assurée avec les autres acteurs (ministères, compagnies aériennes…).
Thomas Juin souligne que sur tous les aéroports, les vols sanitaires s’intensifient pour transporter les malades, citant l’exemple de patients transférés de Colmar vers Poitiers ou des évacuations organisées de Bâle-Mulhouse vers les hôpitaux en Allemagne. « Les aéroports retrouvent leur rôle premier de service public d’intérêt général, le jouent pleinement bien sûr et les équipes sont pleinement mobilisées. Dès qu’il y a besoin d’une expédition de marchandise, de fret, de médicaments ou de passagers, les aéroports sont là pour être au début et au bout de la chaîne. »