Le plan de sauvetage du groupe Thai Airways commence à se dessiner et le gouvernement thaïlandais s’oriente désormais vers un prêt garanti par le ministère des Finances d’une valeur de 54 milliards de bahts (1,5 milliard d’euros), assorti d’un prêt de sauvetage à court terme de 90 milliards de bahts (2,6 milliards d’euros).
Cette dernière somme viendra renforcer la trésorerie de la compagnie alors que ces opérations ont été suspendues depuis le 1er avril pour deux mois, à l’exception de quelques vols de rapatriements assurés notamment vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi que des vols de transport de fret, pandémie de coronavirus oblige.
Ce soutien vient en revanche contrecarrer le projet de renflouement de la compagnie considérée un temps sous la forme d’une privatisation, avec le fonds Vayupak qui aurait augmenté sa participation au détriment de celle détenue directement par l’État (51%).
Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha a cependant averti que cette nouvelle aide serait sa « dernière chance ». « « C’est la dernière fois que Thai Airways reçoit le soutien du gouvernement. Si la situation empire, il y aura une refonte structurelle complète », a-t-il déclaré. Thai Airways est en effet déficitaire depuis près d’une décennie. Ces trois derniers exercices sont tous dans le rouge (350 millions d’euros de pertes en 2019) et la pandémie de coronavirus pèsera lourdement sur les finances de la compagnie et ses filiales cette année.
Le soutien financier de Thai Airways sera ainsi accordé en échange de nouvelles mesures de réduction de coût, dont des suppressions de postes.
La compagnie a également décidé de réduire la taille sa flotte en accélérant le retrait de 22 appareils juste avant l’arrêt de ses activités : ses dix derniers 747-400 (CF6-80C2), six 777-200ER (Trent 800) et ses six derniers 777-300 (Trent 800). La compagnie s’était déjà séparée d’un 747-400 et de cinq A330-300 l’année dernière.