Alors que le monde industriel se penche sur des solutions pour contrer la prolifération des drones dans le paysage aérien, l’armée de l’air a révélé le 17 novembre avoir fait l’acquisition d’aigles royaux dans le cadre de la lutte anti-drones – à l’image de ce qui a déjà été mis en place par la police néerlandaise.
« Cette capacité nous semble particulièrement adaptée à un usage en environnement urbain », a déclaré le commandant en second du CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes) le général Jean-Christophe Zimmermann, qui précise que les rapaces sont capables de détecter des drones « à plusieurs milliers de mètres », puis de les neutraliser.
Les quatre aigles royaux ont été acquis par l’armée de l’air auprès d’une éleveuse autrichienne. Les oeufs ont éclos au printemps dernier et leur dressage – toujours en cours – est assuré sur la BA 118 de Mont-de-Marsan. « L’entraînement » est notamment rendu possible par l’utilisation de carcasses de drones, sur lesquelles les aigles se nourrissent.
« Les premières évaluations de ces rapaces sont très très encourageantes, ils sont déjà redoutablement efficaces », a indiqué le général, avec un taux d’interception affiché à 95%. L’objectif à moyen terme serait de les équiper d’un tracker GPS et d’une caméra, afin d’augmenter leur efficacité.
L’armée de l’air utilise d’ores et déjà des faucons, des buses ou encore des autours des palombes sur ses bases aériennes, afin de chasser les volatiles qui pourraient perturber le trafic aérien et entrer en collision avec les aéronefs.