Le président nouvellement élu des États-Unis Donald Trump a manifesté par un tweet percutant son mécontentement quant au programme de futur avion présidentiel : « Boeing construit un tout nouveau 747 Air Force One pour les futurs présidents, mais les coûts sont hors de contrôle, plus de quatre milliards de dollars. Annulez la commande ! ».
Le Pentagone avait sélectionné le 747-8 de Boeing en 2015, avec l’objectif de construire et modifier deux avions destinés au voyages présidentiels à l’horizon 2024. Reuters estimait à l’époque le coût du programme à 1,65 milliard de dollars, quand d’autres sources, dont l’US Air Force et le Pentagone, chiffrent le projet à 2,8 ou encore 3,1 milliards de dollars. Un premier contrat de 25,8 millions de dollars pour l’étude de la réduction de coûts/risques avait été attribué à l’avionneur en janvier 2016, mais la commande formelle n’a quant à elle pas encore été effectuée.
Les modifications à apporter aux quadriréacteurs comprennent notamment des systèmes d’autoprotection, de liaison de données, de protection antiatomique, tout comme la possibilité d’en faire un centre de commandement et de contrôle. Les transformations comprennent également les aménagements cabine ainsi que la possibilité pour l’avion d’être ravitaillé en vol.
Les 747-8 doivent remplacer les deux VC-25A (747-200B) actuellement utilisés par la tête de l’exécutif américain.
Boeing a diffusé quelques heures après le tweet de Donald Trump un communiqué, dans lequel l’avionneur indique être actuellement sous contrat – d’un montant de 170 millions de dollars – pour « aider à déterminer les capacités de cet avion militaire complexe » destiné au président des États-Unis. « Nous sommes impatients de travailler avec l’US Air Force sur les phases ultérieures du programme », peut-on également lire dans le communiqué.