Si la saison des meetings aériens est déjà entamée, le cycle des meetings de l’air organisé par la FOSA (Fondation des oeuvres sociales de l’air) débutera quant à lui ce weekend, avec un plateau statique et des démonstrations aériennes sur la BA 110 de Creil. L’occasion pour les formations emblématiques de l’armée de l’air, la Patrouille de France, l’Equipe de voltige de l’armée de l’air, la patrouille Cartouche doré, les Ramex Delta ou encore le Rafale Solo Display, de jouer les « ambassadeurs » et de « représenter tous ceux qui travaillent au quotidien dans l’armée de l’air, et en opérations », comme l’expose le lieutenant-colonel Arnaud Amberg, directeur des équipes de présentation de l’armée de l’air.
« Nous utilisons le spectacle aérien, avec des figures acrobatiques, au travers desquelles les spectateurs peuvent apprécier la précision, le travail, la régularité, la cohésion et le travail d’équipe », explique le directeur des EPAA, qui ajoute qu’il s’agit de « représenter le savoir-faire, mais surtout de montrer comment avec de la formation et de l’entraînement nous pouvons amener nos personnels au niveau requis pour effectuer une mission ». Car même si les démonstrations – qu’elles soient effectuées par la Patrouille de France, le présentateur Rafale ou la patrouille Cartouche doré – restent dans le domaine du spectacle aérien, celui-ci retranscrit de manière visuelle et artistique toute une technique acquise par le biais de l’instruction.
Régulièrement mis en avant, le travail en coopération étroite, en véritable « binôme » entre le pilote et le mécanicien, représente un vecteur important de rayonnement, notamment au sein de la PAF. « Lorsque nous parlons de la Patrouille, nous ne dissocions pas le pilote et le mécanicien, ils font le même métier, ils ont le même but, c’est de faire voler l’avion, chacun avec leurs compétences respectives », énonce le LCL Amberg. C’est pourquoi il demande à « ses pilotes » d’amener « leur mécanicien » systématiquement sur le devant de la scène lors des rencontres avec le public. « Nous représentons tous les aviateurs, toutes les spécialités. »
Représentante de la France lors de déplacements à l’étranger, la Patrouille de France n’est jamais plus efficace que sur son propre terrain de jeu, les cieux français, comme le confirme le lieutenant-colonel Amberg : « Plus nous sommes en France, plus nous sommes efficaces dans notre mission. Nous travaillons pour les Français, l’idée étant qu’ils puissent s’identifier à ce symbole national et qu’ils aient un véritable sentiment d’appartenance à une nation. C’est assez valorisant de travailler dans ce sens-là, de rassembler autour d’une même identité ».
Si l’impact en termes de recrutement est difficile à appréhender et à chiffrer, la mission de rayonnement est sans conteste assurée, en témoigne l’afflux du public après chaque démonstration. « Nous essayons de garder une fibre artistique et une émotion, parce que derrière cette émotion, quelle qu’elle soit, le public a ensuite envie de venir au contact. Sans émotion, nous ne pourrions pas aller au bout de notre mission de rayonnement », déclare le directeur des équipes de présentation de l’armée de l’air. Quant au recrutement, s’il n’existe pas de statistiques, il est en revanche acquis que les meetings aériens jouent un rôle important en tant que vecteur de sensibilisation. « Je ne crois pas qu’il y ait un pilote qui soit entré juste parce qu’il a ‘vu de la lumière’, ça veut bien dire que nous amenons à faire connaître et peut-être à faire aimer l’armée de l’air, d’une manière ou d’une autre », témoigne celui qui a été leader en 2004 et dont le père a lui-même été leader en 1978.