L’état-major des armées l’a confirmé ce matin lors d’un point presse, un raid aérien impliquant « une vingtaine » d’avions français et américains a visé un camp d’entraînement et un site de stockage d’armement de l’organisation terroriste Daech dans la région de Manbij, au nord-est d’Alep, en Syrie.
La mission de bombardement, interalliée et interarmes, a été effectuée par des Rafale de l’armée de l’air, ainsi que des Rafale M, six au total, mais aussi des F/A-18, F-15 et F-22 de l’US Navy et de l’US Air Force. Les chasseurs français ont notamment tiré des missiles de croisière Scalp.
C’est par ailleurs au cours de cette mission de frappe qu’a été « perdu » un missile Scalp, qui a visiblement « connu un incident technique ». Des photos ont en effet été diffusées en début de semaine sur les réseaux sociaux, montrant un missile disloqué au sol. L’EI avait d’abord revendiqué la destruction d’un drone, avant de rectifier et de parler d’une destruction de missile. « Ils n’ont rien détruit du tout du tout », a affirmé le porte-parole de l’état-major des armées, qui a précisé que les autres missiles ont quant à eu bien frappé l’objectif et que la mission avait été « parfaitement remplie ».
Au cours des deux dernières semaines, les avions des forces française ont effectué 156 sorties aériennes, 48 frappes et ont détruit 74 objectifs. L’activité aérienne a été beaucoup plus importante entre le 27 janvier et le 2 février, avec la multiplication par deux du nombre de sorties et du nombre de frappes. Depuis le lancement de l’opération Chammal le 19 septembre 2014, les avions français comptabilisent 3 155 sorties, 477 frappes et 861 objectifs détruits.