L’office australien des audits a publié le 1er septembre un rapport sur le programme Tigre ARH de l’Australien Army, mettant en avant plusieurs points critiques relatifs notamment aux capacités opérationnelles, aux coûts de soutien et au taux de disponibilité de l’hélicoptère d’attaque.
Le rapport pointe du doigt le retard accumulé dans la conduite du programme, avec la déclaration d’une pleine capacité opérationnelle en avril dernier, soit sept ans après l’échéance initialement prévue. L’ANAO (Australia National Audit Office) ajoute que cette FOC comporte cependant 76 imperfections par rapport aux exigences opérationnelles futures et à venir, dont 60 considérées comme « critiques ». Parmi ces lacunes, le nombre de pilotes et d’heures de vol, l’interopérabilité, les systèmes de communication, la navigabilité ou encore les lanceurs de roquettes.
Certaines « mises en garde » en rapport avec la guerre électronique et les systèmes d’autoprotection, le nombre d’heures de vol ou encore les missiles font d’ores et déjà l’oeuvre de résolution. Airbus Helicopters travaille par exemple à une solution concernant l’autoprotection et la guerre électronique, qui doit être livrée fin 2016, l’obsolescence des systèmes radios devrait quant à elle être résolue fin 2019. En revanche, des inconnues subsistent concernant le soutien et l’apport de pièces détachées, ainsi que le nombre d’heures de vol prévues à l’année.
Concernant le taux de disponibilité des appareils, celui-ci atteindrait péniblement un quart de la flotte (3,5/16), alors que les prévisions étaient initialement de 12 hélicoptères sur les 16 déployés par les deux régiments (cinq hélicoptères étant réservés à la formation et un en rotation en maintenance longue).
Le ministère de la Défense a indiqué avoir pris en compte les lacunes identifiées par le rapport. Airbus Helicopters a pour sa part déploré le fait que le rapport n’ait « pas pris en compte les améliorations apportées ces deux dernières années ».