Le chef d’état-major de l’armée de l’air a indiqué dans son audition par les commissions défense de l’Assemblée nationale et du Sénat que l’activité aérienne était « globalement en hausse » par rapport à l’année 2015, représentant 1% et environ 1 000 heures de vol pour l’armée de l’air. En revanche, la situation est « contrastée », selon le général André Lanata.
En effet, si les pilotes de chasse comptabilisent 168 heure de vol par an, soit 11 de plus que prévues dans la loi de finances 2016, les pilotes de transport plafonnent quant à eux à 235 heures de vol par an, au lieu des 268 prévues. Quant aux pilotes d’hélicoptère, ils pointent à 172 heures (177 prévues initialement). Dans les trois cas, la réalisation est en-dessous des cibles fixées par la Loi de programmation militaire (LPM) actualisée, qui prévoit 180 heures de vol pour les pilotes de chasse, 400 heures pour les pilotes de transport et 200 pour les pilotes d’hélicoptères.
Le général Lanata révèle par ailleurs que l’activité chasse globale devrait atteindre les 48 000 heures de vol, soit 2 000 heures de plus que ce qui avait été fixé. Le nombre d’heures de vol effectuées par avion et par an est ainsi passé de 250 à 275, des chiffres « proches du volume d’heure maximum que peut produire le format actuel ».
Les cibles pour l’année 2017 sont fixées à 163 heures de vol pour la chasse, 278 pour le transport et 191 pour les voilures tournantes. Une remontée que le prédécesseur du général Lanata, le général Mercier, avait appelé de ses voeux en 2013 lors d’une précédente audition.
Quant aux autres armées, les réalisations ont été conformes pour les hélicoptères de l’ALAT (159 heures), avec une cible fixée à 164 heures de vol en 2017, soit moins que les pilotes d’hélicoptères de la Marine nationale, qui affichent 216 heures de vol sur l’année contre 195 prévues initialement, avec une cible à 220 pour 2017. Les pilotes de Rafale M ont volé en moyenne 187 heures, la prévision 2016 fixée à 180 heures sera renouvelée pour 2017 ; enfin, la moyenne des pilotes de patrouille maritime a été légèrement moindre (324 heures) que prévue (330), mais devrait être augmentée à 340 pour 2017. Dans tous les cas, pilotes de chasse Marine et hélicoptères Marine exceptés, les cibles se situent en-deçà du contrat opérationnel fixé par la LPM.