Airbus a connu un bon salon, même si Guillaume Faury, son président, a reconnu une ambiance un petit peu particulière cette année, 737 MAX et préoccupations environnementales obligent. L’avionneur a réussi à remplir tous les objectifs qu’il s’était fixés, notamment dans le secteur de l’aviation commerciale : présenter l’A220 au Bourget, lancer l’A321XLR et affirmer la place de l’A330neo sur le marché. Seul l’A350 est passé au second plan.
Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus, s’est félicité du succès de l’A220 qui a enregistré 95 engagements. Le programme a confirmé son attrait auprès des sociétés de leasing – NAC et Air Lease ont à elles deux acquis 70 appareils – mais a aussi trouvé trois compagnies aériennes clientes en JetBlue, Delta Air Lines et une cliente dont l’identité n’a pas été révélée.
L’A330neo pourrait lui aussi étoffer son carnet de commandes de vingt-quatre nouveaux appareils, qui rejoindront les flottes de Cebu Pacific et Virgin Atlantic si les contrats sont confirmés.
Mais le plus grand motif de satisfaction reste le lancement de l’A321XLR. L’appareil a enregistré des engagements pour 249 appareils de la part de onze clients – 137 nouvelles commandes et 112 conversions. « Regardez la qualité des clients et l’ampleur de la pénétration du marché », s’est réjoui Christian Scherer, soulignant que les commandes émanaient autant des compagnies low-cost que full service et des lessors et qu’elles couvraient toutes les régions du monde. JetBlue, American Airlines, Frontier, Wizz Air, Qantas, IAG ou MEA, pour ne citer qu’elles, sont prêtes à accueillir l’appareil dans leur flotte à partir de 2023.
L’autre succès remporté par Airbus et présenté durant le salon est l’ampleur des conversions d’appareils de la famille A320neo vers des modèles plus grands. Il y a les 112 A321XLR issus de précédentes commandes évoqués plus haut mais au moins 263 A320neo ont été convertis en A321neo, l’essentiel (253) par AirAsia. Si l’effet sur la taille du carnet de commandes n’est pas très visible, celui sur sa valeur est en revanche très important, ce qui a permis à Christian Scherer d’afficher pleinement sa satisfaction : « vous avez un directeur commercial très heureux face à vous », a-t-il conclu.