Bombardier (re)lance le Global 8000. L’avionneur canadien a monopolisé l’attention à l’ouverture du salon EBACE à Genève le 23 mai en présentant la nouvelle version de son avion d’affaires à fuselage large. Basé sur le Global 7500, dont il utilise l’un des prototypes pour les essais en vol, il sera plus rapide et aura un rayon d’action plus étendu tout en conservant l’un de ses atouts majeurs : la cabine en quatre zones.
Le Global 8000 aura en effet tous les attributs de son prédécesseur : aile Smooth Flex, moteurs Passport de GE, poste de pilotage Bombardier Vision, système d’éclairage Soleil en cabine, fauteuil Nuage… Les changements sont à chercher du côté de petites évolutions du Passport et de la capacité des réservoirs carburant, qui sera légèrement accrue.
Ainsi, le jet d’affaires aura un rayon d’action augmenté de 300 nm à 8 000 nm (14 800 km). Eric Martel, le président de Bombardier, annonce par ailleurs qu’il est « l’avion civil le plus rapide depuis le Concorde ». Il sera en effet capable de voler à une vitesse maximale mach 0,94 (contre mach 0.925 pour le Global 7500). Lors des essais sur FTV-5, le cinquième véhicule d’essais du Global 7500, en mai 2021, l’appareil a même plusieurs fois dépassé mach 1,015. Eric Martel souligne par ailleurs qu’il a atteint ces vitesses en étant partiellement alimenté par du carburant durable d’aviation. Autre avantage : l’altitude cabine en croisière ne sera que de 2 900 pieds. L’atmosphère sera d’autant plus agréable que le Global 8000 conservera le système Pũr Air.
Eric Martel annonce par ailleurs une entrée en service en 2025. A compter de cette date, les propriétaires d’un Global 7500 pourront faire rétrofiter leur appareil, afin qu’il soit doté des mêmes performances que le Global 8000.
Le Global 8000 était un appareil prévu de longue date, présenté en même temps que le Global 7000 et devant sortir un an après. Cependant, avec l’évolution du Global 7000 en Global 7500, la décision a été prise par Bombardier de concentrer ses efforts sur ce modèle, le Global 8000 étant mis de côté en attendant que son prédécesseur soit relativement mature. Maintenant que plus de cent Global 7500 ont été livrés et que la ligne de production est de plus en plus efficace, l’avionneur a pu reprendre les développements autour de ce qui devient une nouvelle évolution plutôt qu’un nouveau modèle.