Le salon du Bourget est souvent l’occasion de dévoiler des programmes qui étaient jusque-là menés en toute discrétion. C’est le cas de la solution de détection de drones Hologarde, développée par Aéroports de Paris (ADP) et DSNA Services (Direction des services de la navigation aérienne, branche de la Direction générale de l’aviation civile) pour la protection de sites (aéroports, centrales nucléaires, etc.). Les deux partenaires l’ont présenté le 22 juin, avec une démonstration grandeur nature sur l’aéroport du Bourget.
Hologarde combine trois types de capteurs. Il s’appuie tout d’abord sur un radar holographique, qui permet la détection d’objets de petite taille (0,01 m²) dans un rayon de 5 km avec une visualisation en trois dimensions. Le suivi de la cible est ensuite assuré par des caméras PTZ longue distance et haute définition, à partir des données fournies par le radar. Des caméras thermiques prennent le relais pour la vision nocturne. Enfin, un système électromagnétique permet d’intercepter le protocole d’échange de données entre l’opérateur et son drone, et confirmer l’identification.
Toutes ses informations sont collectées et envoyées vers une interface, baptisée Centre de commande et de contrôle (CCC), intégrée sur ordinateur ou terminal personnel. L’utilisateur peut ainsi décider de la procédure adéquate à suivre.
Cette solution est actuellement développée dans le cadre du programme Innovation Hub d’ADP, présenté en mars dernier. Plusieurs partenaires y sont associés : Aveillant pour le radar holographique, Exavision pour les caméras, Cerbair et InnovATM.
A partir de juillet, et pour plusieurs mois, Hologarde va donner lieu à une expérimentation à grande échelle sur l’aéroport de Roissy-CDG.