Dans le cadre du plan France Relance, un CORAC s’est réuni sous la présidence du ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, pour présenter ses avancées dans le plan de soutien de 1,5 milliard d’euros dédié à la recherche et au développement dans l’aéronautique. Il indique que 62 projets ont été sélectionnés en 2020, faisant ruisseler 376 millions d’euros aides vers 117 sites industriels sur le territoire.
Le CORAC (Conseil pour la recherche aéronautique civile) précise que le tiers de ces fonds a été attribué à des ETI, des PME et des organismes de recherche, qui se situent le plus souvent en Ile-de-France, en Auvergne Rhône Alpes, en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine.
Les projets sélectionnés doivent tous répondre à l’objectif d’accélérer la transition écologique de l’industrie aéronautique. Le CORAC souhaite en effet qu’elle travaille à des successeurs ultrasobres à l’A320, aux appareils régionaux (hybride électrique ou à l’hydrogène), à l’Ecureuil (hybride électrique puis à l’hydrogène), aux avions d’affaires et d’aviation générale. Alors que le ciel unique européen est toujours en panne, il veut également que de nouveaux processus soient développés pour les opérations aériennes et aéroportuaires avant 2025.
Près des trois quarts des investissements sont donc orientés sur les énergies alternatives ou des technologies de réduction de la consommation – contre la moitié les deux années précédentes. A côté de cet effort soutenu en faveur de l’empreinte environnementale, 15% des aides viennent soutenir l’amélioration de la compétitivité, notamment par la digitalisation de la chaîne d’approvisionnement.
C’est la même trajectoire qui sera suivie en 2021. Les projets Compaq, Eproptech et Helybrid seront poursuivis. Leurs travaux portent sur les futurs circuits électriques embarqués. Le premier développe des solutions de protection actives et passives pour les circuits de distribution des systèmes haute et très haute tension, tandis que le second se concentre sur des solutions de contrôle et de surveillance de l’ensemble d’une chaîne électrique pour la propulsion. Le dernier est dédié à l’hybridation des moteurs d’hélicoptères.
En ce qui concerne les recherches autour du futur moteur ultrasobre, elles se concentreront davantage sur la chambre de combustion, qui devra être plus compacte. En 2020, c’est la soufflante qui avait retenu l’essentiel de l’attention, pour déterminer une nouvelle architecture et les modalités de recours aux derniers matériaux avancés pour atteindre des taux de dilution de 20 à 25.
Des travaux sont également menés sur une voilure « à fort allongement et à la masse optimisée » et ses équipements, dans le cadre du programme Majestic. Ils seront dirigés sur l’aviation d’affaires. Enfin, le projet Hyperion, dédié au moteur à hydrogène, son circuit d’alimentation et son stockage, se focalisera cette année sur les problématiques autour des réservoirs à hydrogène embarqués.