C’est officiel, l’Iran a choisi Airbus pour son premier contrat d’avions de ligne neufs de fabrication occidentale depuis 1978. Iran Air prendra 118 appareils directement sortis des lignes d’assemblage de l’avionneur européen : 73 gros-porteurs et 45 monocouloirs.
L’accord a été signé aujourd’hui à l’Élysée à l’occasion du voyage officiel du président iranien Hassan Rohani, en présence de François Hollande, de Fabrice Brégier et du PDG d’Iran Air Farhad Parvaresh. Le contrat d’acquisition, qui rester à finaliser, dépasse les 27 milliards de dollars aux prix catalogue de l’avionneur.
Iran Air prendra ainsi 12 A380, 16 A350-1000, 27 A330ceo, 18 A330neo (-900), 21 appareils de la famille A320ceo et 24 de la famille A320neo. Le type d’A330ceo n’a pas été précisé mais il devrait logiquement comprendre des A330-300. Les dates de livraison des A330neo et A350-1000 ne devraient pas intervenir avant 2019.
L’accord s’accompagne aussi de la mise en place de formations pour les pilotes et les mécaniciens, ainsi qu’un service de support pour la maintenance des nouveaux appareils afin de faciliter leurs mises en service respectives.
En parallèle, le ministre iranien de la Voirie et du Développement urbain, le Dr Abbas Ahmad Akhoundi, a signé un accord de coopération globale dans le cadre de la modernisation du transport aérien du pays, notamment dans des domaines comme l’ATM, les opérations aéroportuaires, l’exploitation, la MRO, la formation technique et académique et la coopération industrielle. Aéroports de Paris et Bouygues participeront par exemple au développement de la plateforme internationale de Téhéran (IKA) alors que Vinci sera présents sur les aéroports de Mashad et d’Ispahan.
Iran Air opère aujourd’hui avec seulement 43 appareils. Ses 4 747-200 et SP ainsi que ses 8 A300B2 et B4 sont amenés à quitter la flotte le plus rapidement possible.
La réouverture du marché du transport aérien iranien devrait s’accompagner de l’acquisition de plus de 400 appareils de plus de 100 places et d’une centaine d’avions régionaux pour les toutes prochaines années. L’accord signé aujourd’hui à Paris représente déjà près de la moitié des besoins en appareils long-courriers du pays, une nouvelle particulièrement réjouissante pour Airbus.