De nouveau debout et sur ses appuis, Figeac Aéro prépare sa croissance à venir. Alors que le plan de redressement Route 25 est en passe de remplir tous ses objectifs et d’effacer le choc créé par la pandémie, le groupe lance Pilot 28 pour lui succéder avec l’ambition d’accélérer les succès commerciaux et d’optimiser encore davantage la performance industrielle, pour pouvoir se désendetter et envisager ensuite de nouveaux investissements avec plus de sérénité.
Pilot 28 repose sur cinq piliers dont le premier est la performance commerciale. Les équipes commerciales du groupe ont pour objectif de continuer de renforcer son positionnement sur les programmes actuels et de remporter de nouvelles parts de marché, notamment aux Etats-Unis. Mais deux nouveaux axes de développement vont être développés en parallèle : la défense et les services.
En ce qui concerne la défense, Figeac Aéro indique qu’il a déjà une activité restreinte sur le secteur mais qu’il va faire évoluer une entité du groupe vers une spécialisation dans le domaine afin de renforcer son poids. Il compte ainsi profiter de l’attractivité du segment, qui voit les budgets militaires augmenter partout en raison du contexte géopolitique instable. A l’issue du plan, le secteur commercial restera toutefois largement majoritaire dans la génération de chiffre d’affaires.
Les activités autour des services sont également une piste que Figeac Aéro étudie depuis la crise. Il compte proposer toutes une gamme d’offres de soutien, allant du détachement de personnel qualifié auprès des industriels à l’élaboration de solutions clef-en-main, principalement dans les zones émergentes à fort potentiel de développement. Figeac Aéro vise ainsi un chiffre d’affaires annuel supplémentaire de 80 à 100 millions d’euros à l’horizon 2027-2028 (contre une augmentation de 60 millions d’euros avec le plan Route 25).
En parallèle, le groupe travaillera à l’optimisation de sa performance opérationnelle. L’un des axes d’amélioration sera de poursuivre le transfert de certaines productions vers les zones « best cost ». Le groupe vise à produire entre 35 % et 40 % de son volume d’affaires dans ces zones, quand le plan Route 25 lui a déjà permis d’atteindre 30 %.
Tout en travaillant à optimiser ses marges sur les contrats, il s’attachera à maîtriser ses coûts, par exemple en accélérant le taux de rotation des stocks (pour ramener le temps d’immobilisation des approvisionnements à moins de 140 jours, contre 204 jours au 30 septembre 2023 et 145 jours en mars 2020) et en réduisant les dépenses d’investissements (l’outil industriel étant encore surdimensionné et grâce à un recours accru à des partenaires industriels).
Le groupe Figeac Aéro souhaite également suivre le mouvement de l’histoire industrielle vers l’innovation et la réduction de son empreinte environnementale. L’automatisation va donc encore être développée, des investissements en R&D sont prévus dans les domaines de la fabrication additive et des nouveaux procédés d’usinage, tandis que la politique RSE va s’intensifier sur tous les sites.
Combiné à la hausse programmée des cadences de production des avionneurs, tout ceci devrait permettre à Figeac Aéro de profiter d’une croissance annuelle moyenne de son chiffre d’affaires supérieure à 10 % jusqu’en 2028, ce qui lui ferait atteindre 550 à 600 millions d’euros en mars 2028. Le groupe souligne qu’il serait alors 30 % plus important que son chiffre d’affaires au 30 mars 2020.
Son carnet de commandes actuel est déjà valorisé à plus de 3,7 milliards d’euros.