« En respectant les objectifs de son contrat de régulation, ce qui était tout sauf évident, on accrédite le fait qu’Aéroports de Paris est capable de faire ce qu’il dit et de dire ce qu’il fait » s’est réjoui Augustin de Romanet. Le président d’Aéroports de Paris a présenté les résultats annuels de la société le 17 février.
Avec un chiffre d’affaires en hausse de 4% à 2,9 milliards d’euros et un bénéfice net de 430 millions d’euros en progression de 6,9%, Aéroports de Paris se porte bien. Les plateformes de la société ont accueilli 95,4 millions de passagers en 2015 (+3%), ce qui a porté cette augmentation des revenus, conjointement avec l’augmentation des produits des redevances (+5%) et des activités commerciales (+8%). Augustin de Romanet a commenté l’année 2015 en indiquant qu’elle avait été « extrêmement hachée en termes de trafic », marquée par la croissance naturelle de la demande, un effet mécanique positif en septembre (par rapport à septembre 2014 marqué par la grève d’Air France) mais aussi l’impact des attentats, qui « ont fait perdre 0,7 ou 0,8 point de croissance. »
L’heure était également au bilan du contrat de régulation économique (CRE) 2011-2015 et tous les objectifs ont été atteints. Tablant sur une croissance annuelle du trafic comprise entre 1,9 et 2,9%, l’activité d’ADP a pu se reposer sur une progression moyenne de 2,3% par an. Quand l’objectif d’EBITDA était à entre 30 et 35%, il a atteint 34%. Et le chiffre d’affaires par passager a dépassé les prévisions à 19 euros pour se hisser à 19,7 euros.
En termes d’économies également, ADP a dépassé les attentes, avec une limitation de la progression des charges courantes à 1,3% et 89 millions d’économies réalisées quand 81 millions lui étaient demandés.
Pour 2016, la société compte un trafic en hausse de 2,3%. Cependant, « le début de l’année n’est pas aussi intéressant que prévu. » Si l’activité à Orly se porte bien, ADP « ne voit pas de redémarrage à CDG. » Les tarifs resteront stables, conformément à ce qui a été décidé dans le cadre du nouveau CRE, et l’EBITDA devrait enregistrer une légère croissance. Le résultat net devrait, lui, progresser de 10% notamment grâce à la plus-value qui sera réalisée sur la vente du siège de Raspail, dont la valeur est estimée à environ 20 millions d’euros (après impôts). Le déménagement dans le nouveau siège à CDG aura lieu au premier trimestre 2017.