Aigle Azur va enfin réaliser son rêve. Après plusieurs tentatives qui se sont soldées par des échecs, la compagnie française a annoncé le 12 décembre qu’elle avait acquis deux A330-200 qui lui seront livrés au premier semestre 2018. Les appareils seront aménagés en configuration triclasse, avec une classe affaires équipée de sièges se transformant en lits horizontaux, et dotés d’un système de divertissement en vol.
Frantz Yvelin, le nouveau PDG de la compagnie, nous avait confié il y a quelques semaines qu’il travaillait à l’établissement d’une activité long-courrier. « Cela fait partie des sujets prioritaires sur lesquels nous travaillons. Le long-courrier n’est pas une fin en soi, c’est une corde de plus à l’arc qu’est Aigle Azur et on va essayer d’avoir quelques jolies flèches. »
Les destinations qui seront desservies n’ont pas encore été révélées. Si l’introduction d’avions long-courrier est un projet en gestation depuis très longtemps chez Aigle Azur, il avait failli se concrétiser avec l’entrée du groupe chinois HNA au capital en 2012. A ce moment, une ligne Paris – Pékin avait été annoncée et une grande campagne de communication avait été lancée, en prévision de rotations devant débuter à l’été 2013. Mais des difficultés dans l’obtention de droits de trafic pour le survol de la Sibérie avaient retardé le projet, qui a été plusieurs fois relancé depuis, sous la direction de Cédric Pastour notamment, sans jamais aboutir.
Les choses devraient cette fois changer, Frantz Yvelin faisant très attention à ses annonces, surtout vu le passif de la compagnie à ce sujet. « Ces dernières années, on a fait un peu trop de promesses aux personnels d’Aigle Azur mais aussi à ses passagers, à ses clients qui n’ont pas forcément été tenues. Donc je ne veux pas être celui qui va faire des promesses qu’il ne tiendra pas. Comme vous le savez, j’ai créé les deux dernières compagnies long-courrier de ce pays, on annonce les choses quand on sait qu’on va les faire. »