Après avoir vécu des années des subventions de l’Etat algérien, Air Algérie travaille à redresser son activité. Si le programme de renouvellement de la flotte a débuté dès 2014, l’arrivée de son nouveau président Mohamed Abdou Bouderbala l’année dernière semble avoir accéléré les choses. A l’occasion d’une visite à Oran le 22 mars, celui-ci a fait le point sur les grandes orientations de la restructuration.
Tout d’abord, Air Algérie va réorganiser son planning de vols autour de cinq bases : Alger, Oran, Constantine, Annaba et Ouargla. La base d’Oran, déjà opérationnelle avec cinq appareils, devrait être pleinement opérationnelle en 2018, lorsque la nouvelle aérogare sera mise en service à l’aéroport.
Par ailleurs, chaque activité liée aux services à la compagnie fera l’objet de la création d’une filiale, avec une direction autonome chargée de vendre ses services à sa maison-mère mais également à des compagnies étrangères. La première est déjà opérationnelle et concerne le secteur du catering. La deuxième, dédiée au cargo, le sera lors de la réception des deux 737-700C qu’Air Algérie a commandés en juillet 2014. Les autres concerneront la maintenance, le handling et les services. Chaque filiale aura une entité dans chacune des cinq bases de la compagnie.
Air Algérie attend huit nouveaux appareils cette année, issus de commandes signées en 2014. A l’origine, elles portaient sur trois A330-200, trois ATR 72-600, les deux 737-700C déjà mentionnés et huit 737-800. A330 et ATR ont tous été livrés en 2015, ainsi que deux 737-800.
Par ailleurs, Air Algérie travaille à la création d’une école en Algérie pour la formation et la réorientation de ses personnels navigants (PNT et PNC) et sol. Actuellement, la formation des pilotes est assurée à Oxford.