Air Caraïbes continue d’opérer de façon rentable même si cette rentabilité a un petit peu marqué le pas en 2016. La compagnie française a en effet publié le 18 avril un chiffre d’affaires stable à 379,8 millions d’euros et un résultat net positif de 16,2 millions d’euros, en baisse de 16,5% par rapport à 2015 qui avait été exceptionnelle.
L’augmentation de son offre (notamment avec le renforcement de Cayenne et l’ouverture de nouvelles routes comme vers Cuba) a permis d’attirer davantage de passagers sur ses lignes. Ils ont ainsi été 1,395 million, une hausse de 10% par rapport à 2015 – dont 990 000 sur les liaisons long-courrier (+5,3%). Le taux de remplissage n’a pas pâti de cette croissance et celle-ci a au contraire permis de gagner des parts de marché, notamment sur les lignes historiques au départ d’Orly vers Pointe-à-Pitre et Fort-de-France où elles ont respectivement pris 1,6 et 1,4 point.
Air Caraïbes est actuellement en pleine période de transition et de forte croissance. Elle a lancé French blue en 2016, reçu ses deux premiers A350-900 fin février et fin mars (qui renforcent actuellement l’offre sur la Guadeloupe et la Martinique) et se prépare à attaquer une nouvelle région du monde avec sa low-cost : l’Océan indien. French blue va se positionner sur le marché déjà saturé entre Paris et La Réunion au mois de juin et y affectera le troisième A350 du groupe en juillet, alors qu’elle travaille également au lancement d’opérations sur Maurice. Lors de l’arrivée du quatrième A350, le groupe aura doublé son activité long-courrier en à peine plus d’un an. Car si les A330 en service devaient initialement être remplacés par les A350, Air Caraïbes a finalement décidé de les conserver.
Les perspectives restant très bonnes, trois A350-1000 attendus à partir de 2020 pourraient voir leur calendrier avancé : « nous pensons que nous avons de quoi les remplir », avait affirmé Marc Rochet en février dernier.