A l’occasion d’une conférence avec les membres de l’AJPAE ce matin, Christian Scherer, le directeur commercial d’Airbus, avait reconnu qu’Air France-KLM allait très rapidement transformer son engagement sur l’A220 en commande ferme. Effectivement, le contrat était déjà prêt. L’annonce de la confirmation est intervenue quelques heures plus tard : le groupe franco-néerlandais s’est fermement engagé à acquérir une soixantaine d’A220-300.
Pour rappel, les appareils sont destinés à être opérés par Air France. Ils doivent être mis en service à partir de septembre 2021 et permettront de remplacer la première partie de la flotte moyen-courrier de la compagnie française, à savoir les dix-huit A318 et trente-trois A319 actuellement en service. L’accord préliminaire, conclu en juillet, comptait également des options et droits d’achat sur une soixantaine d’appareils supplémentaires. Air France estime que les appareils auront des coûts d’exploitation réduits de 10% par rapport aux A318/319 et émettront 20% de CO2 en moins.
Air France projette de renouveler l’intégralité de sa flotte moyen-courrier et va donc continuer à discuter avec l’avionneur européen. Lors de la journée investisseurs du groupe Air France-KLM, son directeur général Benjamin Smith avait reconnu que la famille A320neo semblait s’imposer comme la remplaçante naturelle des A320 et A321 actuels (respectivement quarante-trois et vingt appareils) mais que d’autres options étaient envisagées. Il avait notamment provoqué quelques émotions en déclarant qu’Air France serait intéressée par un éventuel A220-500. Cette version allongée de l’A220 avait été envisagée dès l’époque où le programme s’appelait encore CSeries mais n’était pas d’actualité, vu les difficultés de Bombardier à l’époque. Christian Scherer a affirmé ce matin que ce n’était toujours pas d’actualité mais que la question n’était pas de savoir si Airbus ferait évoluer l’A220 mais plutôt quand.
La question qui se pose maintenant va être de savoir qui sera formé pour piloter ces appareils, qui vont introduire un nouveau type de cockpit dans une flotte que Benjamin Smith cherche activement à simplifier.