Lors de la réunion du Comité central d’entreprise (CCE) d’Air France le 14 juin, la direction d’Air France a présenté plusieurs mesures pour améliorer le quotidien de ses salariés. Désireuse de faire preuve de bonne volonté alors qu’elle n’a pas de mandat pour discuter salaires, elle a également engagé une nouvelle approche de dialogue pour mieux identifier les attentes et les réponses qui peuvent être apportées. Ces démarches ont été exposées par Anne-Marie Couderc, présidente non-exécutive d’Air France et d’Air France-KLM, et Franck Terner, directeur général d’Air France.
Pour ne pas en rester au stade de la lettre d’intention, Anne-Marie Couderc a annoncé le déblocage d’un budget exceptionnel dès cet été pour apporter de premières améliorations des conditions de travail. Par exemple, des locaux de pistes vont être rénovés à Orly et la disponibilité des chambres de repos dans les locaux d’Air France pour les navigants doit s’améliorer.
En ce qui concerne la démarche de dialogue, elle associera le management, les représentants des salariés, des salariés volontaires mais aussi des personnalités externes faisant référence. L’objectif est de permettre à chacun d’exprimer son insatisfaction ou de proposer des axes d’amélioration pour le bon fonctionnement de l’entreprise.
Malgré tout, les mesures restent trop vagues et trop marginales pour contenter le personnel d’Air France, qui demande à profiter à son tour du redressement de la compagnie, après des années d’efforts en termes de salaires et de productivité. Il demande notamment des augmentations de salaires, le point de discorde qui bloque les négociations entre l’intersyndicale et la direction d’Air France depuis plusieurs mois et a coûté sa place à Jean-Marc Janaillac. Mais c’est également le sujet-même sur lequel la direction par intérim ne peut prendre aucun engagement, n’ayant pas de mandat pour négocier et devant laisser cette tâche au futur PDG d’Air France.
Malgré ces quelques « propositions maladroites », comme les qualifie le collectif Tous Air France, l’appel de la direction à lever le préavis de grève déposé pour la période du 23 au 26 juin pourrait donc ne pas être entendu.