C’est un contrat empreint de rareté qui s’est conclu le 17 janvier. Air Greenland a en effet annoncé qu’elle avait signé un protocole d’accord avec Airbus en vue d’acquérir un A330-800. L’appareil doit être livré en 2021 et remplacer l’A330-200 actuellement en service. Ses caractéristiques permettront également à la compagnie d’adapter son programme de vol.
Il s’agit pour la petite compagnie du plus important investissement de son histoire. Elle réfléchissait au remplacement de son long-courrier depuis plusieurs mois – son A330-200, Norsaq, approche les 22 ans de service, ayant entamé sa carrière en 1998 chez Sabena – et avait également envisagé le Boeing 787. Elle a finalement choisi de limiter la révolution en restant sur un modèle relativement similaire à ce qu’elle connaît.
L’A330-800 arrivera alors que le Groenland rénove ses aéroports les plus touristiques, à Nuuk et Ilulissat. Il permettra donc à Air Greenland de relier en direct Copenhague à ces deux destinations (Ilulissat à partir de 2023), plutôt qu’à Kangerlussuaq, comme aujourd’hui. Il augmentera également les capacités d’emport de passagers et de fret par rapport à l’A330-200.
Quant au carnet de commandes de l’A330-800, il devrait ainsi atteindre la quinzaine d’exemplaires. Alors que l’A330-900 est performant en termes de vente, son petit frère connaît un succès limité. Il est attendu par Kuwait Airways, qui a acquis huit exemplaires, et Unganda Airlines, qui en attend deux. Quatre appareils doivent également rejoindre la flotte de clients non identifiés.